Publié le 14 octobre 2015

Musée de la Résistance. Le maire de Saint-Marcel d’accord avec Malestroit

La « bombe » lancée par le maire de Malestroit, Bruno Gicquello lors du conseil municipal de Malestroit provoque bien des remous. Car, soyons clairs, le scénario dessiné par le maire de Malestroit est loin de satisfaire tous les élus de la CCVOL. rappelons en deux mots que, selon l’étude révélée par Bruno Gicquello, ce ne sont pas les communes de Malestroit et Saint-Marcel qui devraient payer une contribution à la CCVOL, mais l’inverse.

L’affaire est loin d’être terminée. Alain Launay, le président de la CCVOL n’a pas répondu à notre appel. Mais selon nos informations, la direction de la CCVOL aurait une toute autre version des faits. En attendant d’en savoir plus, il y en a un qui arbore un large sourire, c’est Joël Leveau, le maire de Saint-Marcel qui a trouvé l’exposé de Bruno Gicquello très convaincant. Pour lui, voila enfin une situation équilibrée qui se profile. La ville de Saint-Marcel constituait avec Malestroit le syndicat intercommunal chargé de gérer le musée avant qu’il ne soit transféré à a CCVOL. Son sort est donc lié à celui de Malestroit en ce qui concerne le transfert de charges. Après l’abandon par la CCVOL de la première délibération de la commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT) fixant à 20 000 euros par an la contribution financière de Saint-Marcel et Malestroit, une épée de Damoclès flottait au-dessus des deux villes. En effet, l’équipe dirigeante de la CCVOL avait laissé clairement entendre que la réunion d’une nouvelle CLECT pourrait déboucher sur un scénario beaucoup moins arrangeant. Des chiffres évoquant une participation de 40 000, 46 000 euros des deux communes circulaient.

Des sommes inacceptables pour Joël Leveau qui, lui, avait accepté de payer les 20 000 euros réclamés lors de la première CLECT. « Nous avions toujours dit qu’au nom de la mémoire des victimes, de leurs familles, du devoir de mémoire, nous étions prêts à mettre 20 000 euros sur la table, mais pas plus… », explique Joël Leveau. Or, selon lui, pas plus tard que samedi, Alain Launay lui aurait laissé entendre que les maires de la CCVOl étaient plutôt favorable à une contribution beaucoup plus élevée. « Nous ne payerons pas un centime de plus que 20 000 euros et nous nous battrons pour ne pas payer plus… », tonne Joël Leveau. Il explique avoir déjà envisagé une riposte si une telle décision devait être entérinée par la CCVOL. Il faut savoir qu’environ la moitié des maires de la CCVOl, selon nos informations, verraient d’un oeil une forte agmentation de la contribution de Malestroit et Saint-Marcel.

Il se réjouit donc des chiffres divulgués par Bruno Gicquello et nous a indiqué qu’il était d’accord avec la proposition de Malestroit de renoncer au versement d’une compensation par la CCVOL dans un schéma neutre, le modèle 0+0 développé par Bruno Gicquello : « on ne paye rien, ils ne payent rien ».

D’autant que le Joël Leveau apporte une nouvelle information : le patrimoine du musée, à savoir les murs et le matériel -sans compter les collections- a été évalué à 1,9 millions d’euros. « C’est quand même un beau cadeau que que l’on apporte à la CCVOL dans la corbeille de la mariée et qui a été financé par nos deux communes… », insiste-t-il.

Le maire de Saint-Marcel se montre très optimiste dans la perspective d’une fusion de la CCVOL avec La Gacilly et Guer. « Ce sont de véritables locomotives tant sur le plan économique que touristique, ce sont des gens qui ont de l’expérience, qui savent faire. C’est rassurant pour l’avenir… », poursuit-il.

Selon Joël Leveau, le cabinet chargé de l’étude sur le musée doit présenter quatre options lors du prochain conseil communautaire prévu en novembre et les élus devront en choisir une.

Mais d’ici là, l’ambiance risque d’être tendue à la CCVOL, notamment dans l’attente de la réunion de la nouvelle CLECT que Joël Leveau réclame.

Une réunion du bureau des maires doit se tenir demain jeudi soir. Il est probable qu’il y aura quelques éclats de voix.