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Publié le 4 février 2015

Morbihan. La lutte contre les violences conjugales et familiales s’organise

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Comment enrayer le fléau des violences conjugales? Cette question est au centre de la convention qui a été signée ce mercredi matin à la préfecture du Morbihan. Au bas du document figurent les signatures du préfet, des procureurs de la République de Vannes et de Lorient, du président du conseil général, du commandant du groupement de gendarmerie du Morbihan, du directeur de la sécurité publique du Morbihan, de l’association d’aide aux victimes (ADAVI 56), du centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF 56). L’énumération est longue mais elle traduit bien la volonté des pouvoirs publics de tout mettre en oeuvre pour s’attaquer à ce mal insidieux qui ronge notre société. « La lutte contre les violences familiales et conjugales, c’est une cause nationale, mais aussi pour nos deux parquets… », insiste Thierry Phelippeau, le procureur de la République de Vannes.

Cela fait déjà quelques temps qu’une prise de conscience est prise autour de la gravité de ce problème et les chiffres le montrent. Les services de police et de gendarmerie constate une augmentation des plaintes pour ces violences, ce qui traduit non pas qu’elles augmentent mais que les tabous tombent et que les victimes osent de plus en plus dénoncer ces situations. « Nous savons bien que toutes les victimes ne déposent pas plainte mais que les choses s’améliorent », constate le procureur de la République. Selon ce dernier, les chiffres dans le Morbihan sont supérieurs à la moyenne nationale qui estime à 10 % le pourcentage des victimes de violences conjugales qui déposent plainte.

Alors, un certain nombre de victimes qui franchissent le pas et se rendent dans un service de police ou de gendarmerie ne veulent pas déposer plainte. Il s’agit alors d’une main courante ou d’un procès verbal de renseignements judiciaires (PVRJ), qui jusqu’à présent ne sont pas transmises aux parquets, ni aux organismes concernés. En clair, ce simple signalement ne permet pas à la machine judiciaire et à l’ensemble des dispositifs d’aide et de soutien de se mettre en route et d’apporter un vrai soulagement aux victimes.

Le protocole qui a été signé ce mercredi a pour objectif d’organiser le dispositif. Désormais, la main courante ou le PVRJ doivent devenir l’exception et le dépôt de plainte la règle. Ainsi, les victimes de violences conjugales seront incitées à déposer plainte. Pour cela elles devront recevoir toutes les informations leur permettant de comprendre l’intérêt de ce dépôt de plainte pour qu’elles puissent bénéficier de toutes les aides mises en place par les organismes tels que le conseil général, l’ADAVI. Si la victime refuse malgré tout, de procéder à ce dépôt de plainte, la main courante ou le PVRJ seront transmis à l’association ADAVI 56 qui devient la porte d’entrée unique pour le signalement de ces violences. Ainsi ces organismes pourront prendre en charge la victime afin qu’elle ne reste pas isolée face à la situation à laquelle elle est confrontée.

Victimes de violences conjugales ou familiales : où s’adresser

On sait bien que le problème des violences conjugales est très complexe. Peut-être qu’il n’est pas simple pour une victime d’oser franchir la porte d’un commissariat ou d’une brigade de gendarmerie. Elles doivent savoir qu’elles y trouveront des professionnels formés à ce type de situation et qui sauront les écouter et les comprendre.

Mais il existe d’autres moyens de faire connaître sa souffrance et en premier lieu un numéro de téléphone unique le 3919 (violences femmes info, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe)

Le conseil général 

Le département dispose de 38 centres médico-sociaux(CMS) ouverts à tous gratuitement. Face aux violences, un(e) assistant(e) social(e) peut vous informer sur vos droits, vous accompagner et vous soutenir dans vos démarches. Pour connaître le CMS le plus proche de chez vous, aller sur le site du département : http://www.morbihan.fr/le-conseil-departemental/lefonctionnement/ missions-et-organisation/ou-trouver-nosservices/# CMS

L’ADAVI 56

Vous êtes victime de violences conjugales, l’ADAVI 56, service d’aide aux victimes d’infractions pénales du Morbihan, Référent Départemental Violences Conjugales met gratuitement à votre disposition une équipe qualifiée de juristes et de psychologues. L’ADAVI 56 vous propose un accompagnement confidentiel tout au long de la procédure pénale, dès la commission des faits de violences. Vannes : 02 97 47 66 68 Lorient : 02 97 84 12 76 adavi56@free.fr www.adavi56.com

Le centre d’information sur les droits des femmes et des familles

Association départementale d’accès aux droits pour les femmes et les familles, accueil de jour pour les femmes victimes de violences au sein du couple. Le CIDFF propose une première écoute, une information juridique et un accompagnement au retour à l’autonomie (démarches liées à la séparation et à la garde des enfants, retour à l’emploi, accès à la formation, espaces d’échanges et de convivialité …). 02 97 63 52 36 contact@cidff-morbihan.fr

www.cidff-morbihan.fr

www.momentspourelles.fr (accueil de jour pour les femmes)

Police, gendarmerie, justice

Il est évidemment possible de s’adresser à n’importe quelles brigades de gendarmerie ou à un commissariat. Mais vous pouvez aussi vous adresser au procureur de la République près le TGI :

TGI de Vannes : 22 place de la République, 56019, Vannes cédex

TGI de Lorient : rue Maître esvelin, porte A, 56100 Lorient

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