Publié le 30 juin 2014

Questembert. Vandalisme, incendie : la colère du maire, Marie-Annick Martin

« Je tiens à ce que mes administrés sachent ce qui se passe dans leur ville. Même si ça n’est pas très agréable, je veux qu’ils soient informés de la façon la plus juste. Je préfère cela à ce qu’on laisse courir des rumeurs qui sont souvent infondées… ». Marie-Annick Martin, le maire de Questembert parle d’un ton posé, qui cache pourtant mal une vive colère après les incidents qui se sont produits ces jours derniers à Questembert.

Tout a commencé dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 juin. Cette nuit-là des inconnus se sont introduits dans les locaux du restaurant scolaire de l’école Notre-Dame et se sont livrés à des actes de vandalisme « inqualifiables » souligne Marie-Annick Martin. Fourchettes lancées au plafond, dégradations en tous genres attendaient le personne lundi matin. Puis dans la nuit de mercredi à jeudi c’est un bus scolaire qui est incendié zone de Kervault. Un autre car stationné à proximité a été endommagé par les flammes…

Et puis, ce qui est sans doute le plus grave, dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie s’est déclaré dans le local des Restos du coeur, situé rue Jean Grimaud, comme nous vous le relations dès vendredi matin. Dans un premier temps on a pensé que c’était un conteneur à déchets qui avait été incendié dont les flammes s’étaient propagées au bâtiment ainsi qu’au conteneur. En fait, il semble bien que c’est contre le bâtiment dont les parois en bois constituaient un combustible de choix que le feu a été allumé, avec un apport de matériaux inflammables. Pire, c’est là que se trouvait le compteur de gaz. Il est toujours impossible aujourd’hui de dire s’il s’agit d’un hasard ou si le ou les incendiaires visaient le compteur de gaz.

Mais ces faits sont d’une extrême gravité et il s’en est fallu d’un rien qu’ils aient des conséquences encore plus tragiques. Deux personnes dont une femme âgée de 88 ans étaient logées à l’étage et ont été évacuées in extremis. L’intervention des sapeurs-pompiers a permis de limiter les conséquences de l’incendie qui a malgré tout causé des dégâts très importants au local des Restos du Coeur qui vont devoir être relogés par la mairie. Les caméras de vidéo-surveillance étaient en activité mais n’ont pas permis d’identifier les auteurs de ce qui est sans aucun doute un geste criminel.

D’ailleurs la gendarmerie dont Marie-Annick Martin souligne la réactivité et le travail en collaboration avec la ville a semble-t-il pris la mesure de cette affaire. Dès vendredi soir, des renforts étaient envoyés sur place en marge de la fête de la musique et une surveillance plus serrée de la ville est assurée. Des relevés de police scientifique ont été effectués la nuit même de l’incendie et c’est désormais la brigade de recherches de Vannes qui est chargée de l’enquête. Ces spécialistes de l’investigation criminelle sont actuellement à Questembert où ils rassemblent les éléments qui devraient leur permettre de remonter jusqu’aux suspects.