Questembert Communauté

Publié le 2 novembre 2025

Questembert. Requiem pour un Conquérant : quand deux chorales unissent leurs voix pour un hommage hors du temps

C’est une aventure artistique et humaine peu commune que s’apprêtent à vivre deux chorales issues de territoires voisins mais que tout, pourtant, semblait éloigner. D’un côté, Mosaïque du Fuilet, née dans les Mauges autour d’une passion partagée pour le chant choral ; de l’autre, Mosaïque de Muzillac-Questembert, pilier du paysage vocal morbihannais depuis près de quarante ans. Deux ensembles, deux histoires… et désormais un même souffle : celui du Requiem pour un Conquérant.

Le Requiem pour un Conquérant n’est pas seulement une partition. C’est une traversée du temps, un hommage aux grandes pages du genre – de Mozart à Fauré – tout en gardant une écriture singulière, empreinte de force et d’humanité. À travers cette œuvre, ce sont deux chorales qui écrivent à leur tour un chapitre, celui d’une création partagée, d’un territoire en chœur. Nous les avons rencontrées lors d’une répétition à la salle Alain Meur de Questembert.

Un projet rare, né d’une rencontre et d’une audace

Au cœur de ce rapprochement, une œuvre forte : le Requiem de Gérard Legoupil, composé en 1986 pour le neuvième centenaire de la mort de Guillaume le Conquérant. Un requiem singulier, « aux accents guerriers », pensé pour réunir mélomanes et profanes autour d’une musique accessible, populaire et pourtant profondément marquée d’histoire. Créée dans les cathédrales de Bayeux et de Rouen, l’œuvre n’avait plus été donnée à une telle échelle depuis plus de trente ans.

Aujourd’hui, ce sont près d’une centaine de choristes amateurs, rejoints par trois solistes et neuf instrumentistes professionnels, qui s’y attèlent. Une année entière de répétitions, de stages, de regroupements. Et surtout, une volonté commune : porter une œuvre du patrimoine musical contemporain au plus près du public.

Deux chorales, une même mosaïque

Le nom n’est pas un hasard : Mosaïque. Car si chaque chœur garde sa personnalité – le répertoire sacré et la rigueur vocale pour l’une, l’ouverture multilingue et la modernité pour l’autre – le projet les rassemble comme les tesselles d’un même tableau.

« Ce projet, c’est plus qu’un concert : c’est une rencontre entre mondes chorals, une célébration du chant comme langage universel », confient les organisateurs.

Au-delà du défi musical, c’est une aventure humaine. Les choristes voyageront entre Anjou et Morbihan, partageront hébergement, repas, travail vocal… et probablement beaucoup d’émotions.

Un an de préparation, un territoire mobilisé

Deux grands rendez-vous clôtureront l’aventure :
–Samedi 29 novembre 2025, salle du Vieux Couvent à Muzillac
–Dimanche 30 novembre, église Saint-Guen à Vannes