Morbihan

Publié le 12 août 2025

Damgan. Le sous-préfet alerte sur les risques de noyade

« Il y a trop de noyades dans le Morbihan… », c’est l’un des messages portés par Stéphane Jarlégand, le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet de Vannes ce mardi après-midi lors d’une visite du dispositif de sécurité déployé à Damgan. C’est un phénomène préoccupant au niveau national puisqu’en juin et juillet, 193 personnes sont décédées de noyade. Le Morbihan est aussi concerné avec 7 décès dont 2 sur le territoire de la compagnie de gendarmerie de Vannes. « La mer est dangereuse, les piscines sont dangereuses… », insiste Stéphane Jarlégand qui lance un appel à la vigilance la plus extrême avec le respect de quelques règles simples dont la plus importante est peut-être de toujours garder les enfants sous surveillance. Mais ce problème touche aussi les personnes âgées qui sont prise de malaise et qui se montrent souvent inconscientes des risques qu’elles courent. « Le dispositif mis en place par les gendarmes est adapté à la situation et efficace », ajoute le sous-préfet qui souligne également le rôle joué par les élus locaux et les maîtres-nageurs. « L’objectif de ma visite c’est d’être aux côtés des maires et de transmettre des messages de sécurité afin que chacun puisse passer de belles vacances », précise-t-il.

A Damgan le dispositif s’adapte à l’afflux de visiteurs

C’est l’été et l’afflux des touristes bouleverse la vie quotidienne des villes du littoral morbihannais. C’est le cas de Damgan qui passe de 1900 à 35 000 habitants pendant la période estivale. Une expansion démographique fulgurante et temporaire qui constitue notamment un véritable défi pour les services de sécurité ainsi que pour la municipalité que ce soit sur la voie publique ou bien entendu sur les plages. Le commandant de la compagnie de Vannes attire également l’attention sur une autre donnée qui vient complexifier leur mission, qui est le flux des visiteurs qui viennent à la journée soit pour aller à la plage, soit pour assister aux spectacles.

L’été voit donc se mettre en place des dispositifs adaptés à la situation. A Damgan, c’est une équipe de maîtres nageurs de la SNSM qui assure la surveillance des baigneurs mais aussi un poste avancé de la gendarmerie. Il s’agit d’une brigade éphémère constituée cette année de 4 gendarmes réservistes du Morbihan renforcés par deux gendarmes d’active venus des Hauts de France. « La présence de ces réservistes est un symbole fort. Ce sont des morbihannais et donc c’est un peu la population qui participe à sa propre sécurité. Ils ont l’expérience des procédures et connaissent parfaitement le terrain », commente le chef d’escadron Fabien Dutartre.

Une forte baisse des vols à la roulotte

La compagnie de gendarmerie de Vannes a déployé ces postes avancés dans 4 secteurs : Damgan, Pénestin, l’Ile d’Arz et l’Ile aux Moines et dispose également d’un dispositif de sécurité et d’intervention à Saint-Gildas de Rhuys. Et les résultats sont là puisque les gendarmes constatent une forte baisse des vols à la roulotte, fléau des périodes de vacances. « Mais il faut rester vigilant et surtout ne laisser aucun objet de valeur visible dans la voiture », préviennent-ils.

« Une organisation menée à bien grâce aux liens que nous entretenons avec les élus », souligne le commandant de la compagnie. A Damgan, rappelle le maire Jean-Marie Labesse, la municipalité met à la disposition des gendarmes un poste près des locaux de la police municipale ainsi que des logements et veille à tout mettre en oeuvre pour soigner leur accueil. Il constate un relâchement de la population estivale soit sur les mesures de prudence sur la plage soit en ce qui concerne la sécurité routière et se réjouit de ces renforts saisonniers.

Sur le front de mer, les maîtres nageurs constatent que les vacanciers sont plutôt attentifs à leurs conseils, sans cesse répétés et que l’été 2025 est plutôt calme. Les rochers qui sont omni-présents sur la côte restent le risque le plus important de blessures et les obligent à renforcer leur vigilance. Le maire lui est fier de constater que les maîtres-nageurs reviennent à Damgan depuis trois ans. « Ca montre qu’ils se sentent bien chez nous », sourit-il…