
Publié le 25 juin 2025
La Gacilly. La détention du père de famille accusé de viol prolongée « à titre exceptionnel »
RENNES, 20 juin 2025 (PressPepper) – « La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a autorisé ce vendredi 20 juin 2025 la prolongation « exceptionnelle » de la détention du père de famille de La Gacilly qui comparaîtra les 25 et 26 septembre 2025 devant la cour criminelle du Morbihan pour « viol » et « agression sexuelle » sur deux amies de sa fille, toutes deux mineures.
Le procès de cet homme, n’a en effet pas pu être programmé dans le délai légal de six mois : il comparaîtra devant les cinq magistrats professionnels de la cour criminelle départementale du Morbihan, à Vannes, les 25 et 26 septembre 2025.
En attendant, le parquet général souhaitait qu’il reste détenu, mais son titre de détention était sur le point d’expirer le 17 juillet 2025 : le ministère public avait donc saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes d’une demande de prolongation « exceptionnelle » de la détention de ce père de famille. Ce dernier souhaitait pour sa part bénéficier d’un « bracelet électronique » au domicile de sa femme et ainsi pouvoir rencontrer son petit-fils, qu’il n’a « jamais vu » puisqu’il est né après son incarcération.
Pour rappel, cette affaire avait éclaté lorsque le procureur de la République de Rennes avait reçu « le signalement de l’infirmière » du lycée de Redon (Ille-et-Vilaine) qui avait « intercepté un récit d’une élève de 15 ans » décrivant des abus sexuels. La jeune fille, entendue par les enquêteurs, avait indiqué qu’elle s’était rendue à un rendez-vous fixé par le père de son amie, pour qu’il lui donne « des cigarettes » en présence de sa fille. Mais une fois sur place, le sexagénaire était seul et lui avait proposé de « monter dans la voiture pour fumer ». Elle avait ensuite décrit des attouchements sexuels et certifié avoir subi « un suçon » de la part du père de son amie.
« DES SPECULATIONS, DES ON-DIT »
L’adolescente avait alors prétexté recevoir « un SMS » de sa mère pour quitter son véhicule mais le sexagénaire avait continué à lui « envoyer des messages ». Il ne reste pourtant aucune trace du contenu des « 901 échanges » entre le père de famille et l’adolescente : en apprenant les faits, la fille de XXX avait pris le téléphone de son amie et « effacé » l’intégralité des conversations avec son père.
La procédure avait ensuite été « transmise à Vannes », a-t-il été relaté à l’audience de la chambre de l’instruction : la brigade de gendarmerie de La Gacilly travaillait en effet sur « une autre plainte » déposée par une jeune fille de 17 ans à l’encontre de cet homme, qui vit lui-même dans cette commune. Alors qu’elle avait « rendez-vous pour un stage », l’adolescente avait en effet croisé le 14 août 2022 cet homme qui est « le père d’une amie » et qui lui avait « proposé de la ramener ». Il aurait alors « posé sa main sur la cuisse » de l’adolescente, et elle avait constaté qu’il ne « prenait pas le chemin » qu’il aurait dû normalement emprunter pour la reconduire à son domicile…
Le sexagénaire s’était finalement garé « près d’un étang », lui aurait retiré son pantalon et lui aurait infligé plusieurs pénétrations – des faits pouvant revêtir une qualification criminelle et justifier son renvoi devant une cour d’assises. La jeune fille était rentrée chez elle « complètement tétanisée » et « en pleurs », et sa mère l’avait immédiatement emmenée « à la gendarmerie ». L’examen médico-légal conclura que ses lésions sont bien « compatibles avec les faits décrits ».
Devant le juge d’instruction, le père de famille – condamné neuf fois mais jamais pour des faits de nature sexuelle – a admis avoir « dérapé » mais maintient ne pas avoir abordé ses victimes « dans une optique sexuelle », ni les avoir « forcées » à avoir une relation sexuelle. « Je suis là sur des spéculations, des on-dit », s’est-il lamenté devant les magistrats de la cour d’appel de Rennes, ce jeudi 19 juin 2025. « Elles étaient consentantes, je ne les ai jamais, ô grand jamais, forcées », a-t-il encore assuré. Mais ce vendredi 20 juin 2025, alors que l’avocat général avait bien souligné le « risque de pressions » planant sur ces victimes « particulièrement jeunes et fragiles », il a été maintenu en détention »./CB (PressPepper)
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