Publié le 16 avril 2014
Redécoupage. Malestroit veut rester chef-lieu de canton
Le 10 décembre 2013, le conseil municipal de Malestroit avait voté une délibération s’opposant au redécoupage cantonal. « Je vous ai transmis une copie de cette délibération ainsi que le courrier d’accompagnement adressé au Préfet. Il est proposé au nouveau conseil municipal de réaffirmer sa ferme opposition à ce découpage cantonal qui nie à la fois l’histoire et le bassin de vie dans lequel évoluent les Malestroyens » a indiqué Bruno Gicquello, maire de Malestroit, mardi lors de la réunion du conseil municipal. Il a proposé un nouveau qui a été adopté par le conseil et qui est le suivant » Malestroit, Cité Millénaire, veut conserver son statut de chef-lieu de canton et les services qui vont avec (Brigade de gendarmerie, Centre de Secours, Etablissements hospitaliers, etc…). Par ailleurs, Malestroit n’entend pas être rapprochée de Moréac alors que son bassin de vie s’étend sur le Pays de Ploërmel et plus particulièrement sur les cantons de Guer et La Gacilly »
Bruno Gicquello a par ailleurs indiqué que le Président du Conseil général « a proposé par courrier du 4 avril que ses services juridiques aident les communes qui le souhaitent à engager un recours devant le Conseil d’Etat et à adresser une requête circonstanciée mettant en évidence les imperfections et les illégalités du décret ». « Ce point n’ayant pas été inscrit à l’ordre du jour, mais le délai de dépôt du recours étant le 26 avril 2014, je prendrai appui, si vous en êtes d’accord, sur la délégation que vous venez de me confier pour exercer ce recours dans le but de garder pour Malestroit le statut de cheflieu de canton. », a suggéré Bruno Gicquello qui a obtenu le soutien de son conseil.
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1 commentaire "Redécoupage. Malestroit veut rester chef-lieu de canton"
Bruno Gicquello ne sait pas ce qu’est un canton, et ne connaît pas l’histoire de sa ville. Il ne faut pas confondre l’intercommunalité et le développement régional avec l’administration départementale.
« Le bassin de vie ? »
Le canton n’est pas un bassin de vie mais une circonscription électorale. Le conseiller général ne représente pas son canton ni un quelconque bassin de vie. Lors de la création des cantons, il était même interdit de se présenter au Conseil général dans le canton où on habitait. Les découpages « originaux » ne sont donc pas un frein à l’équilibre des territoires, et plus le canton sera disparate, plus le conseiller départemental prendra des décisions impartiales à l’échelle du département.
« Le statut de chef-lieu de canton ? »
Le statut de chef-lieu de canton n’existe pas et celui-ci n’a aucune compétence formelle.
Les établissements hospitaliers ne sont en rien liés à l’existence d’un chef-lieu de canton : il y un hôpital à Nivillac dans le canton de La Roche-Bernard. Il y a un hôpital local à Carentoir, mais pas dans son chef-lieu de canton de La Gacilly, ni à Guer. L’hôpital de Pontivy est à Noyal-Pontivy. J’espère que Bruno Gicquello ne veut pas remplacer l’organisation des « territoires de santé » par 42 hôpitaux cantonaux ? Il faut être très ignorant des problématiques de santé pour le préconiser.
De même, la Gendarmerie nationale n’attend plus le découpage cantonal pour décider du lieu d’implantation de ses casernes.
« Malestroit, cité millénaire ? »
Certes, mais c’est peut-être malgré tout un des centres les plus récents de tout le canton. De façon générale, dans la région, les chefs-lieux de cantons sont des cités « récentes », héritiers non pas de l’organisation rurale du territoire et des vieilles paroisses, mais de la féodalité à partir de l’an mil et de l’administration fiscale. Ces petites villes sont des démembrements de paroisses plus anciennes. Dans le canton, les paroisses les plus anciennes sont sans doute Ruffiac, Sérent, Caro.