
Publié le 15 mai 2023
Malestroit. Avec l’aide de la mairie et de la région, Pulpe veut faire de l’espace Ste-Anne un tiers-lieu
L’espace Sainte-Anne de Malestroit constitué de l’ancien hôpital et de la chapelle du même nom pourrait bien devenir dans quelques mois un lieu de foisonnement culturel et intellectuel en plein coeur de la Petite Cité de Caractère. Cela s’appelle un tiers-lieu. C’est en tous cas l’objectif de l’action menée par l’association PULPE (Pour Un Lieu Partagé Essentiel) avec le soutien de la municipalité de Malestroit et de la Région Bretagne. Le projet a été officiellement présenté ce lundi matin par les co-présidents de l’association aux côtés du maire, Bruno Gicquello et Paul Molac, député, mais avec pour l’occasion sa casquette de conseiller régional.
Mais, est-ce que vous savez ce qu’est un tiers-lieu? Ce sont des endroits dans lesquels se dessinent peut-être l’avenir d’une société nouvelle. Et ce n’est plus tout à fait une utopie. Les tiers-lieux ont d’ailleurs une identité reconnue par l’Etat et les collectivités territoriales. Ce sont des lieux « uniques et non réplicables » qui mélangent le travail, la culture, les échanges. « Ce sont des espaces physiques pour faire ensemble : coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public… », décrit la très officielle Agence de Cohésion des Territoires sur son site. Ces tiers-lieux sont créés par « un collectif d’acteurs ». Dans le projet malestroyen, c’est donc l’association PULPE, créée en juin 2022 par « une équipe dynamique et expérimentée de huit co-président.e.s âgé.e.s de 30 à 60 ans. Ils-elles ont des profils créatifs et engagés, ancrés dans le territoire de Malestroit par leurs activités entrepreneuriales, artistiques et citoyennes ». On y trouve notamment l’équipe qui a créée la Ressourcerie ou bien encore le fondateur de la micro-brasserie Barque… Elle compte actuellement 70 adhérent(e)s.
Très vite, ce collectif s’est mis à la recherche d’un endroit où pourraient être regroupées diverses activités: la ressourcerie, un bar, des ateliers d’artisans d’art, mais aussi un espace de coworking et l’organisation d’évènements culturels. L’initiative a tapé dans l’oeil de la municipalité de Malestroit et après plusieurs mois de recherches et de réflexion, celle-ci a proposé de mettre à la disposition de PULPE l’espace Sainte Anne. Il se compose de deux bâtiments de 850 m2 susceptibles de répondre aux projets du collectif. L’un des bâtiments pourrait accueillir le bar, la ressourcerie et l’espace de co-working, tandis que la chapelle qui est désacralisée, pourrait devenir un lieu d’expression culturelle proposant des concerts par exemple…
Des travaux de rénovation conséquents
Ce projet très ambitieux n’en est encore qu’à ses balbutiements. Le collectif a recruté une salariée, Florence Bertault avec l’aide financière de la région et de France Active Bretagne à laquelle la mairie a mis à disposition un bureau au sein du « Pass’temps ». Elle a pour mission, de réaliser l’étude de faisabilité du projet. Car le défi est immense. Ses auteurs reconnaissent que « les travaux de rénovation et de mise aux normes seront conséquents avant de pouvoir accueillir l’ensemble des activités professionnelles et le grand public ». Mais ils se disent séduit par le caractère du site proposé qui donnera au projet final une dimension identitaire forte avec le patrimoine architectural et historique qui vaut à Malestroit sa place prépondérante parmi les « petites cités de caractère ».
La ville de Malestroit met à disposition des porteurs de projet le site mais ne participera pas financièrement au projet de réhabilitation. Paul Molac en qualité de conseiller régional a confirmé la volonté de la région d’aider ces projets de tiers-lieu, mais PULPE devra trouver des moyens d’assurer un autofinancement. C’est l’objet de la mission confiée à Florence Bertault que de construire un modèle juridique et économique autour de ce projet.
Ce lundi matin, l’ensemble des partenaires concernés par ce projet ont en tous cas exprimé leur volonté de faire converger leurs efforts pour mener à bien ce projet exemplaire.
En attendant la fin de l’étude et la lancement éventuel de la phase concrète du projet, PULPE annonce l’organisation d’un évènement, en collaboration avec la municipalité, le 15 juillet prochain.
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