Oust à Brocéliande

Publié le 19 octobre 2021

La Gacilly. Au festival photo, la marque Vrai co-construit l’emballage du futur

On sait que les emballages pèsent lourds dans la balance de la protection de notre environnement, notamment en raison du plastique qui les composent. La réduction de leur volume est un enjeu majeur pour l’avenir de la planète.Mais peut-on se passer des emballages? sinon par quoi les remplacer. Les industriels planchent sur la question pas simple à résoudre. C’est le cas de la marque Vrai commercialisée par le groupe breton Triballat Noyal. Cette marque qui existe depuis 26 ans commercialise des produits laitiers en grande surface depuis 26 ans. L’originalité de ces produits repose sur le fait qu’ils sont fabriqués à base de lait de vache, de brebis ou de chèvre provenant de producteur locaux et 100% bio…On comprend qu’avec une telle image, la prise en compte du problème des emballages est crucial. Les emballages qui ont si mauvaise réputation ont pourtant une fonction technique importante: ils protègent leur contenu sur le plan sanitaire, facilitent le transport et permettent une production à coûts maitrisés. S’y ajoute un aspect marketing incontournable. Comment faire mieux, qu’est-ce qu’on peut changer pour réduire l’impact environnemental et notamment les plastiques tout en respectant ces fonctions techniques? C’est autour de cette question que la marque Vrai organisait mercredi, une journée d’auto-construction à La Gacilly. « Nous réunissons des consommateurs volontaires, des producteurs et les collaborateurs de la marque pour travailler autour de ce problème des emballages… », expliquent Sonia Jolly et Adrien Decool, tous deux membres de l’équipe marketing de la marque. Auto-construire, c’est partager des expériences, des idées pour avancer sur la piste de la réduction des emballages en mesurant les impacts de telle ou telle décision sur les consommateurs.

C’est au festival photo que le groupe s’est retrouvé ce mercredi matin pour une journée associant culture et travail. Le groupe Triballat Noyal est partenaire du festival photo depuis plusieurs années « parce que nous partageons les valeurs véhiculées par le festival », expliquent les représentants de Triballat. Cette convergence de vue sur l’engagement en faveur de l’environnement, de la qualité de vie constituait l’écrin idéal pour cette journée de co-construction. Elle a débuté par la visite du festival photo histoire de se mettre en condition avant de passer aux choses plus sérieuses. En fin de matinée des représentants der l’association Pakadur sont venus présenter le projet « En boite le plat » qu’ils portent sur la région rennaise et qui consiste à promouvoir l’utilisation de contenants réutilisables. Une sorte de retour de la fameuse consigne qui a été balayée par l’arrivée du plastique jetable…

C’est l’une des pistes envisagée pour réduire les emballages, mais ce n’est pas la seule. L’après-midi était consacrée à l’étude de différents scénarios alternatifs: le verre, le carton, les emballages recyclables. Les spécialistes de Triballat ont déjà travaillé sur la question et notamment défini les données clés que doit intégrer cette évolution. Deux experts de l’entreprise ont présenté le fruit de leur réflexion au groupe de co-constructeurs chargé de faire remonter leurs observations. « Nous ne sommes qu’au début du processus. Si nous trouvons des zones de convergence, alors nous irons plus loin dans les tests en les élargissant à un panel plus large. Nous estimons qu’il faudra entre 2 et 5 ans pour aboutir. ce qui est sur, c’est que notre marque s’est fixée comme objectif d’avoir des emballages 100% recyclés et recyclables d’ici 2025… », résument Sonia Jolly et Adrien Decool.