Morbihan

Publié le 27 novembre 2025

Morbihan. Pour protéger les parcs à huîtres, les gendarmes déclenchent l’opération Ostréa

Drôle de surprise pour les clients des viviers de la Pointe du Ruault qui découvraient un impressionnant déploiement de forces de l’ordre. Patrouilles pédestres, équestres, en motos tout-terrains, en bateau, en hélicoptère… les gendarmes investissent tous les espaces pour surveiller et sécuriser les parcs ostréicoles du Morbihan. C’est l’opération Ostréa. Le mois de décembre est la période où l’activité ostréicole est la plus intense et le Morbihan fournit environ 20% de la production nationale. Les huîtres ouvrent l’appétit des gastronomes mais aussi des esprits mal intentionnés. Il y a quelques années, les parcs ostréicoles était pillés à l’approche des fêtes de fin d’année. Face à ce constat, les forces de l’ordre ont déployé d’importants moyens pour enrayer ce phénomène. Depuis 16 ans, chaque année un dispositif spécifique est déployé dans le Morbihan que la colonelle Marie Laure Pezant, qui commande le groupement de gendarmerie du Morbihan a présenté au préfet Michaël Galy, jeudi soir. Une visite sur le terrain à laquelle participaient également Jean-Marc Dupeyrat, maire de Sarzeau, Philippe Le Gal, le président du comité national de la conchyliculture, ainsi que des représentants de la compagnie de gendarmerie de Vannes, dont son commandant Fabien Dutartre qui coordonne l’opération, de la Brigade nautique de gendarmerie de Quiberon et de la Gendarmerie maritime.

Des moyens considérables à la hauteur des enjeux pour cette filière économique essentielle du département mais aussi très fragile car aussi soumise aux aléas climatiques, environnementaux. La lutte contre les vols d’huîtres se mène donc sur tous les fronts et pas seulement sur la mer. Ainsi, l’une des composantes majeures de l’opération porte sur le contrôle des flux, c’est à dire des véhicules et de leur cargaison. Les patrouilles qu’elles soient maritimes, pédestres ou motorisées s’effectuent de façon aléatoire tandis qu’un hélicoptère procède à des survols qui ne laissent aucune chance aux éventuels intrus; « Sur la mer, on ne peut pas se cacher… », aime à souligner Philippe Le Gal. D’ailleurs, les ostréiculteurs sont aussi intégrés dans ce dispositif. Ils exercent une vigilance de proximité, notamment sur la présence de véhicules suspects près de leurs exploitations, et font remonter leurs observations aux gendarmes.

Ce dispositif a prouvé son efficacité puisque les vols sur les parcs à huîtres sont devenus rarissimes. En deux ans, un seul fait a été constaté dans le Morbihan. Ce qui n’empêche pas la gendarmerie de maintenir la pression.