Morbihan

Publié le 28 août 2025

Morbihan. Tourisme : une saison 2025 en demi-teinte

La saison 2025 dans le Morbihan illustre un paradoxe : des intentions de départ record, mais des séjours plus courts et une consommation contrainte. Entre crainte d’une météo capricieuse, inflation et arbitrages budgétaires des familles, le territoire a su limiter les effets négatifs grâce à un mois d’août plus solide et à l’adaptabilité des professionnels. Malgré un contexte tendu, la satisfaction des professionnels reste globalement bonne et les perspectives demeurent ouvertes pour la fin d’année.

Ce sont les grandes lignes du pré-bilan de cette saison 2025 présenté ce jeudi en début d’après-midi par Gérard Pierre, conseiller départemental et président de Morbihan tourisme et Patrick Lévy, le directeur entourés des représentants des différents secteur d’activité concernés. Cette analyse s’est déroulée sur la péniche Duchesse Anne, siège de l’office de tourisme de Pontivy. Au cours de la matinée, le groupe avait visité Josselin guidé par le maire, Nicolas Jagoudet, également conseiller départemental et membre de Morbihan tourisme.

Une fréquentation en baisse malgré un mois d’août plus porteur

Selon les données de Flux Vision Orange, la fréquentation touristique a reculé de 3,5 % entre le 1er et le 22 août, confirmant une tendance déjà observée en juillet. Cette baisse concerne aussi bien la clientèle française qu’étrangère et touche l’ensemble des formes de séjours, marchands comme non marchands. Toutefois, août a permis d’afficher une meilleure orientation, notamment pour les hébergements marchands et le secteur du camping, avec des résultats positifs du côté des locations meublées. Mais ces 3% représentent quand même 500 000 nuitées par rapport à 2024 et 1 300 000 par rapport à 2023, considérée comme une année de référence. Une situation qui tient en deux mots : une tendance baissière.

Un panier moyen de consommation en baisse

Si 82 % des Français déclaraient envisager de partir en vacances en 2025 (source : ADN Tourisme/Ipsos), l’inflation et les arbitrages budgétaires ont pesé sur la durée des séjours et le volume des nuitées. Les réservations tardives, les redéploiements vers d’autres destinations françaises ou étrangères et la météo changeante ont également influencé la saison. Le panier moyen de consommation est en baisse, confirmant les difficultés rencontrées par les restaurateurs et acteurs d’activités de loisirs. Selon l’UMIH qui représente les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, les tarifs sont trop élevés pour des familles qui doivent faire des choix budgétaires.

Des filières inégalement touchées

Le secteur de l’hôtellerie a connu un été mitigé, avec des taux d’occupation corrects mais un revenu par chambre disponible (RevPAR) en hausse de seulement 6 % en août. Le camping, qui enregistre +2 % de nuitées au niveau national, a souffert dans le Morbihan d’un mois de juillet en retrait, malgré une bonne orientation en août. Du côté des locations meublées, la tendance est restée positive grâce notamment au dynamisme des plateformes de réservation.

Malgré une fréquentation globale en repli, 89 % des professionnels morbihannais interrogés se déclarent satisfaits de leur mois d’août. Les bons taux d’occupation, conjugués à des réservations de dernière minute et à un bon niveau d’animation estivale, expliquent ce ressenti.

Des perspectives encore ouvertes

La saison n’est pas terminée : septembre et les vacances de la Toussaint sont perçus comme des leviers de rattrapage. Les professionnels misent sur une arrière-saison dynamique pour limiter l’écart observé avec 2024. Mais ce pré-bilan mitigé interpellent alors que cette année 2025, la Bretagne représentait sans doute la région la plus attractive de France pour les touristes avec beaucoup de soleil, mais pas de grosses périodes de canicule.

Ecoutez ces explications détaillées dans notre vidéo