Oust à Brocéliande

Publié le 30 juillet 2025

Pleucadeuc. Comment la France en courant met en valeur les métiers manuels et la course à pied

C’est une opération insolite à l’origine de laquelle se trouve un boulanger de Bernay (Eure), André Sourdon. Dans les années 80 celui-ci a eu l’idée d’organiser une course pédestre en relais calquée sur le modèle du Tour de France. D’ailleurs la toute première édition a suivi scrupuleusement le tracé du Tour de France, faisant étape dans les mêmes villes. Au fil du temps, la formule a évolué. La 36è édition qui se déroule cette année comporte 14 étapes. La course est partie le 19 juillet de Cournonterral (Hérault) et arrivera à Bernay ce samedi 2 août. Pour la première fois, Pleucadeuc a été choisie pour accueillir une de ces étapes. « Quand les organisateurs nous ont fait cette proposition, j’ai accepté aussitôt. Cela fait une animation estivale supplémentaire qui ne coûte pratiquement rien à la commune », explique Loïc Balac, le maire de Pleucadeuc. Car en effet, l’organisation bien rôdée de la France en courant se charge de monter les chapiteaux, et assure les animations de la journée. Le but de cette course-relais atypique est de mettre en valeur les métiers de l’artisanat et le sport. C’est ainsi que les stands présentent des métiers comme celui du tourneur sur bois ou bien encore le moins connu cordier -qui fabrique des cordages-. La boulangerie tient une part essentielle puisque c’est le métier d’André Sourdon autour duquel est construit la course. Dans le village d’ailleurs l’équipe dispose d’un four et cuit du pain qui est ensuite vendu au profit de la lutte contre le cancer. Mardi à Pleucadeuc, André Sourdon a reçu la visite de Michaël Olivier, boulanger de la 9è génération de Pleucadeuc et de Eric Blancho, président de la fédération des boulangers du Morbihan et de la fédération régionale.

Dans ses bagages, la France en courant apporte aussi un clown, Pipo qui se charge de proposer des animations pour les enfants. « On a saisi l’occasion pour inviter les centres de loisirs à venir participer… », souligne le maire, tandis que des dizaines de gamins sautent dans la structure gonflable et éclatent de rire aux pitreries de Pipo. La France en Courant, comme son nom l’indique, c’est aussi la mis en valeur du sport et notamment de la course à pieds. Plusieurs équipes de toute la France assurent les relais. Un véritable défi puisque les départs sont souvent donnés en pleine nuit par tous les temps. Les athlètes dorment comme ils peuvent. A Pleucadeuc, par exemple, c’est le gymnase qui les hébergeaient, mais parfois, c’est à la belle étoile que les concurrents doivent prendre un peu de repos. Mais ce sont de véritables courses qui se déroulent sous le contrôle d’un arbitre officiel. La fédération française d’athlétisme s’intéresse à cette initiative et cette année, un de ses membres participent à l’animation lors de l’arrivée des concurrents, auxquels s’ajoutent parfois des coureurs locaux. A Pleucadeuc, on a vu un membre des copains coureurs de Questembert rejoindre l’arrivée après 10 km de course depuis Saint-Gravé mais aussi un groupe du club malestroyen de l’Oust Sport Nature…

En fin d’après-midi, le bagad Auel Douar a donné un petit concert avant la proclamation des résultats et un repas organisé par le comité des fêtes de Pleucadeuc.