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Morbihan

Publié le 18 septembre 2024

Morbihan. Formation : la chambre de métiers sait aussi s’adapter à des profils atypiques

Julien Marsac, président de la Chambre de Métiers du Morbihan (à droite) et Jean Nicol, directeur de CMA Formation

Ne l’appelez plus CFA (centre de formation des apprentis) mais CMA Formation (pour Chambre de Métiers Formation). C’est le nouveau nom de cette école qui forme les apprentis du monde de l’artisanat, mais qui ne change rien à son organisation. L’alternance conserve toute son attractivité auprès des jeunes du Morbihan et fait preuve d’une grande capacité d’adaptation. Au 16 septembre, ce sont 1446 apprentis qui sont inscrits dans les 5 filières proposées : 572 dans l’alimentaire, 272 en mobilité et maintenance des matériels, 254 en hôtellerie-restauration, 348 en services (management, vente, commerce, bien-être). Un véritable succès qui pose presque des problèmes de place. Le directeur de CMA Formation, Jean Nicol parle même de « saturation » dans certains secteurs. Les métiers qui ont le vent en poupe sont ceux de la boulangerie avec toujours une forte demande. Moins attendue, on trouve aussi la mécanique parmi les métiers plébiscités depuis quelques années par les jeunes et les employeurs alors que ce secteur semblait en déclin. Par contre, les métiers de l’hôtellerie-restauration semblent toujours souffrir d’une mauvaise image et des places sont encore disponibles dans ce domaine. Il y a encore des places à saisir dans la formation de charcutier-employé traiteur ou bien encore pour le CAP commerce.

Une formation adaptée à des parcours atypiques

Mais le profil des jeunes qui choisissent la filière de l’alternance évolue au même rythme que la société et la CMA Formation voit arriver des parcours atypiques et notamment des étudiants qui ont déjà suivi une formation générale. « Nous adaptons nos programmes à leur niveau, ce qui permet par exemple de les dispenser de certaines matières pour renforcer leur formation professionnelle, ce qui permet d’en réduire la durée…, explique Jean Nicol. Nous pouvons constituer des groupes de niveaux aussi bien pour ces apprentis qui viennent de la filière classique que pour ceux qui ont des difficultés ».

C’est le cas de Mathilde, une jeune femme de 25 ans qui a passé un bac professionnel, un CAP en un an puis une mention complémentaire d’un an. Elle est partie dans le monde du travail avant de reprendre ses études en alternance pour préparer cette année un Brevet professionnel en coiffure en travaillent dans un salon de Plougoumelen. Déjà titulaire d’un bac, elle est donc dispensée de matières générales et se concentre sur les techniques professionnelles. Elle avoue un intérêt inconditionnel pour l’alternance. « On avance vraiment, on acquiert de l’expérience et en plus on a un salaire », résume-t-elle. Elle s’est engagée dans un projet de 2 ans pour obtenir un brevet de maitrise, la plus haute qualification de l’artisanat (équivalent bac+2). A plus long terme elle ambitionne d’ouvrir son propre salon ou de se lancer dans l’évènementiel. La preuve pour Julien Marsac, président de la Chambre de Métiers du Morbihan que « l’artisanat peut ouvrir des portes ».

« On a voulu à l’occasion de cette rentrée mettre en valeur ces profils atypiques qui montrent la diversité, la richesse de nos formations… », souligne Julien Marsac.

Mathilde, 25 ans, et son professeur Christophe Audo

Alexandre, lui, a 20 ans et il a en poche un bac général maths/physique et pensait devenir ingénieur. Et puis… « je me suis intéressé à la boulangerie. J’ai effectué plusieurs stages et je me suis passionné pour le métier », raconte-t-il. Il quitte alors la filière générale pour préparer un CAP en un an suivi d’une mention complémentaire d’un an. Il est cette année en 1ère année de brevet professionnel, mais avec un sacré challenge a relever. « L’an dernier je me suis inscrit au concours du meilleur ouvrier de France, mes professeurs m’ont encouragé », explique-t-il. Et Alexandre décroche une médaille d’or départementale puis régionale, ce qui le propulse au concours national qui se déroulera du 16 au 18 octobre prochain à Nantes. Apprenti à la boulangerie « Au pain grillé » dans le centre de Vannes, il travaille d’arrache-pied. Quand il est chez son patron le matin, l’après-midi il court à la chambre de métiers pour s’entrainer de même que pendant ses journées de vacances.

Alexandre, 25 ans et son professeur Robin Fournie

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