Oust à Brocéliande

Publié le 27 juillet 2024

Saint-Martin-sur-Oust. Le nouveau défi solaire de Bretagne Bateaux Bois sur le canal de Nantes à Brest

Quatre ans après le 1er Solar Canal Trip, une navigation de 17 jours en bateau en bois propulsé 100% à l’énergie solaire, pour relier Josselin à Nantes, l’entreprise Bretagne bateaux Bois implantée à saint-Martin sur Oust, se lance un nouveau challenge. Il s’agit de parcourir l’ensemble des voies qui sont encore navigables sur le Canal de Nantes à Brest, mais cette fois en partant du Finistère. C’est là que démarre l’aventure de l’Oyon, leur nouvelle pénette 100% bois breton et toujours 100% énergie solaire.
A l’initiative de ce défi fluvial, les frères Année, Samuel et Nicolas, qui habitent eux même sur des bateaux bois de leur fabrication. Leur entreprise 3B (Bretagne Bateaux Bois), idéalement placée au bord de l’Oust, au sud de Malestroit, investit depuis plusieurs années dans la conception et la construction de bateaux traditionnels en bois, habitable ou de loisirs, privilégiant la propulsion électrique et l’énergie solaire en recharge des batteries de bord. Ils racontent le contexte et les objectifs de ce nouveau défi :
« Lors de certaines portions de ce périple inédit, ils seront relayés par des amis bateliers pour piloter la pénette. Parmi eux, Fernand Rubaud, qui avait réalisé seul en 2020 le challenge de rejoindre l’ile de Versailles, au cœur de Nantes, avec le modèle les Arches 1. Depuis, il est le capitaine de Perle Noire, une toue cabanée de Loire qu’il a aménagée en bateau pirate dans le cadre du projet associatif Canal Digital.bzh. Fernand accompagnera en partie l’Oyon et animera également la page facebook qui relaiera l’avancée du Solar Canal Trip, édition 2024.
Le lancement a eu lieu ce vendredi 26 avec la mise à l’eau à Port Launay près de Brest dans le Finistère. La fière pénette, qui tire son nom d’un affluent de l’Aff, accompagnera la flottille de barques, pénichettes, péniches, de la Route de l’Ardoise jusqu’à Port Carhaix, accomplissant ainsi la partie finistérienne navigable sur l’Aulne.
Dans les semaines qui suivront, l’Oyon fera des escales dans la partie costarmoricaine, où
s’enchaineront une dizaine d’écluses depuis Coat-Natous– près de l’abbaye de Bon Repos –en passant par Gouarec – puis les Forges au cœur de la forêt de Quenecan et une arrivée attendue sur le lac de Guerlédan avec ses criques et ses anses. Un plan d’eau magnifique malgré le blocage à la navigation complète qu’il représente pour la continuité du Canal. Après transfert par la route, moyen le plus simple de franchir le dénivelé du barrage, la navigation reprendra ensuite sans sortie d’eau depuis l’écluse 111 jusqu’à l’écluse N°1, situé à Nantes.
L’embarcation traditionnelle, de format 5×2,4m est aménagée pour 2 personnes navigant plusieurs jours en autonomie complète sans recharger les batteries, notamment avec des panneaux à rendements supérieurs. L’embarcation devrait effectuer jusqu’à plus de 6 h de navigation paisible, selon les conditions d’ensoleillement. L’occasion de tester les performances de cette atypique cabane navigante, déjà distribuée à plusieurs exemplaires, comme au domaine des Can’haltes à Gueltas (56) ou à la base de l’iles aux pies (Saint-Vincent sur Oust), étape incontournable du périple. Les frères Année y animent la base de location de barques et hébergements sur l’eau, face à la maison éclusière de la Maclais, dernière écluse avant le carrefour fluvial de Redon.
La date de l’arrivée à Nantes n’est pas fixée, pour profiter des paysages de la Bretagne intérieure et de la Loire Atlantique mais surtout pour représenter le savoir-faire breton au rythme des flots et des rencontres. Les escales du parcours seront d’ailleurs l’occasion de développer les liens entre les différents acteurs du canal, pour valoriser la navigation sur les canaux et rivières du Grand Ouest. »