Ploërmel Communauté

Publié le 23 juillet 2024

Campénéac. À la rencontre de nos ancêtres grâce à l’association Histoire et généalogie

À la recherche de nos racines familiales, la généalogie est une pratique aussi complexe qu’intéressante, et qui ne manque pas de réunir les plus curieux d’entre vous. Pour la 18ème édition, l’association Histoire et généalogie de Campénéac et des environs consacrait un temps ce week-end, dédié à trouver des éléments sur les ancêtres du territoire. “On récupère des photos de famille qu’on expose et on demande aux gens de donner des noms, explique le président de l’association Gilles Prévost. Depuis 20 ans, les gens nous emmènent des photos et on les numérise”. Ainsi, au fil des années, l’association en est venue à consolider une base de données comportant plus de trois millions d’actes de huit millions individus annexés ! Parmi eux, se trouvent des personnes du territoire au nom de famille plutôt commun comme Launay, Jourdan, ou encore Deshayes. Le généalogiste chevronné Gilles Prévost explique que ces noms sont parfois la déclinaison de leur appellation initiale. “Déjà les gens avaient un accent. Le prêtre ne savait pas toujours interpréter les noms. Les noms changeaient comme ça”, souligne Gilles Prévost. Plus incroyable encore, si nous creusons, nous pouvons tirer une conclusion plutôt atypique. “Quand on fait un arbre de descendance, il y en a plein qui sont de la même famille”, remarque le généalogiste. Mais la guerre étant passée par là le siècle dernier, il s’avère que certaines lignées n’ont pas survécu… Et au moment de la Libération, constatant que certaines fermes étaient trop petites, des familles ont ainsi fait le sacrifice de migrer vers Paris et sa région en quête de travail. Et c’est ainsi que l’on assimilera le 15è arrondissement de Paris aux bretons, partis en exode à la suite de la guerre. Derrière ce que peut nous apprendre la généalogie sur nos racines, cette pratique est aussi un moyen de mieux comprendre certaines phases de l’histoire en général. “C’est un patrimoine qui est en train de se perdre”, regrette Catherine Kerouedan, du bureau de l’association. Toujours est-il que, d’après Gilles Prévost, on estime qu’une centaine de personnes chaque année, se rendent à l’évènement en quête de réponses, ou tout simplement pour le plaisir de la mémoire…

Les moulins à l’honneur

La mémoire qui est manifestement au cœur du rassemblement. Cette année, en parallèle de la généalogie de nos ancêtres, c’est aussi une tout autre généalogie qui était mise à l’honneur : celle des moulins. S’agissant du troisième patrimoine derrière les églises et les châteaux, il fut un temps ou les moulins étaient nombreux à Campénéac et ses alentours. Du dernier qui fut rasé en 1965 à celui qui se trouvait intact jusqu’à l’incendie de la forêt en 2022, les moulins ont eux aussi leur histoire bien ancrée sur le territoire. “Malheureusement, on a très peu de photos des anciens moulins”, déplore Gilles Prévost,  Et puis en cet anniversaire des 70 ans de la Libération, il paraissait évident de prendre ce chapitre de l’histoire pour thème de l’évènement. Ainsi, des archives des FFI, de deux bataillons et des photos de la Libération étaient exposées.