
Ploërmel. Conférence: comment remédier à l’illettrisme?
Une conférence de sensibilisation, organisée par le Conseil de développement du Pays de Ploërmel-Cœur de…
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Publié le 25 juin 2024
Organisé par l’association Les Foustivités, le Festi’val de l’Oust, créée en 2007, revient pour une 16ème édition les 28 et 29 juin 2024. A l’origine simple soirée concert au stade de foot, il est devenu un festival de musique incontournable dans le Morbihan et dans le pays de Ploërmel, avec pas moins de 5 000 festivaliers sur les 2 jours l’an passé. Au programme cette année Magic System, Danakil ou encore Les Fatals Picards.
Entretien aujourd’hui avec Laurent Honel, guitariste de ce groupe emblématique du rock second degré à la française qui sera sur la scène du festival ce 28 juin.
Plus d’infos et billetterie sur https://www.festi-val-de-loust.com/
-Vous êtes le plus ancien membre du groupe et depuis 2006, les membres des Fatals Picards n’ont pas changé et pourtant vous continuer de rencontrer un succès en sortant des albums et en sillonnant la France avec vos concerts. Comment avez-vous réussi à vous renouveler ?
–Alors ça c’est une bonne question. Déjà on a la chance d’avoir un très bon moteur. Vous l’avez dit on a du public, les concerts sont de plus en plus remplis et c’est très motivant. C’est toujours plus facile d’écrire des chansons en se disant qu’il y a un public qui les attend. La chanson c’est quand même un objet culturel qui est fait pour être partagé. Et puis après nous on passe beaucoup de temps à scruter l’information, à aller scruter l’actualité, à lire, à regarder des films, des documentaires, des séries, à discuter entre nous, à regarder le monde et ça nous permet de trouver des sujets régulièrement comme ça. J’ai envie de répondre un peu bêtement : c’est le travail en fait tout simplement. C’est-à-dire qu’on est toujours attentifs à ce qu’il se passe autour de nous, on se pose toujours la question « Ah est-ce que ça peut faire une bonne chanson ? ». Et puis on est quatre dans le groupe, on est quatre personnes très proches, plus le temps passe, plus on est amis, plus qu’amis d’ailleurs, même avec les équipes techniques c’est une vraie famille les Fatals Picards. Ça aussi ça aide parce qu’on arrive à parler très librement de pleins de choses. Bref, y’a toutes les conditions réunies pour être créatif.
-Vous allez tourner tout l’été dans des festivals à taille humaine comme le Festi’Val de l’Oust. Est-ce pour vous un moyen d’être proche de votre public ?
–Alors pour nous c’est fondamental. Au début, il faut être honnête, c’était un peu un « non-choix ». On jouait là où on pouvait jouer, on cherchait des petits concerts, peu importait les conditions. On en parlait d’ailleurs avec notre tourneur parce qu’il y a maintenant des artistes, il y a des festivals qui peinent à remplir où à équilibrer leur économie parce que des artistes demandent des tarifs totalement indécents. Et nous, on est très contents de gagner notre vie et de bien la gagner mais ce qu’on aime bien justement dans ces festivals à taille humaine c’est que ça correspond au logiciel politique des Fatals. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de bénévoles qui s’investissent énormément dans ces évènements, ce sont des moments justement à taille humaine où on peut échanger avec des gens. Ces évènement correspondent à l’idée que l’on se fait du monde en général. Quand on voit des centaines de milliers d’euro, voir des millions d’euro parfois, qui sont dépensés parfois par des productions pour accueillir des artistes qui parfois ne remplissent même pas d’ailleurs ou très peu, humainement on est choqué. Moi je suis plutôt de ceux qui pensent que le monde de la musique devrait donner l’exemple en étant plus vertueux peut être qu’ailleurs. La culture c’est avant tout une morale et une éthique quelque part. Donc parfois dans les grosses machines c’est un peu compliqué de retrouver ça. Après nous si on nous invite sur ces gros trucs on ira aussi, il n’y a pas de problèmes, on le fait parfois, et en plus on leur coûtera moins cher ! Mais bon pour en revenir à l’Oust nous ça nous fait très plaisir parce qu’encore une fois ça correspond vraiment au logiciel des Fatals.
-Que doit-on s’attendre à voir lors de vos futures représentations : vos classiques et grand succès ou plutôt vos nouveaux titres ?
–Alors nous on est pas là pour vendre notre dernier album donc il y aura des morceaux issus de tous les albums. Et puis on a cette chance d’être un groupe créatif, on fait des albums régulièrement, et sur chaque album même les derniers, il y a toujours un, deux, trois, quatre morceaux qui vont devenir entre gros guillemets « des tubes des Fatals ». Le public va venir pour écouter des anciens morceaux comme « Punk à chien » ou « Mon père était tellement de gauche » par exemple mais sur le dernier album, il y a des morceaux comme « La nouille à l’air » ou « Les Playmobils complotistes » ou sur l’album d’avant, « Sucer des cailloux » ou « Morflé » qui sont aussi attendus que les anciens. Et ça c’est chouette parce que l’on a pas envie d’être un groupe de vieux qui vieillit avec un répertoire vieillissant. On a envie justement que les gens aiment ce qu’on faisait avant c’est normal, ce qu’on a fait après, ce qu’on fait maintenant, et pour l’instant c’est le cas donc c’est super agréable.
-La presse qualifie le plus souvent votre style musical de comedy rock. Est-ce toujours le cas ?
–Ouais alors ça c’est un truc, j’ai vu apparaître ça sur Wikipédia sur notre page un jour. Je comprends pas dans le « comedy rock » …ça ne vient pas de nous, on considère qu’on fait les Fatals Picards, on est très fiers d’être un peu indéfinissable. Et si je devais utiliser trois mots pour nous définir ça serait rock, chanson française, second degré. On a le cahier des charges de la chanson française nous au niveau textuel. C’est-à-dire que l’on écrit en français et on utilise toutes les ressources techniques de la langue française, des jeux de mots, le décalage et tout ça pour écrire, on a l’énergie du rock et peut être le côté un petit peu disruptif. Et le second degré clairement parce que c’est notre manière d’aborder les thèmes. Lorsque l’on chante c’est énormément de second degré parce qu’on croit à sa valeur.
-Il est dit que votre formation s’oriente davantage vers le rock désormais. Est-ce la fin de la « punk pour les nuls » dont le groupe se réclamait à ses débuts ?
–Il y a eu un moment où c’était très vrai. Au moment de l’Eurovision (2007), on était plutôt un groupe « rigolo », « chanson », et pour les albums d’après, comme on a été confronté à des plus grosses scènes et à un public plus nombreux, on a fait augmenter le nombre de décibels et puis ça correspondait à notre ADN. On est un peu des enfants du rock, on a grandi en écoutant Led Zeppelin, ACDC, le rock, le métal, le rock alternatif donc c’est venu naturellement. Maintenant je suis pas sûr que ces cinq, six dernières années on ait été plus rock qu’avant. Par contre il y a beaucoup d’énergie sur scène, c’est un truc que l’on a pas du tout perdu, bien au contraire. Pour l’instant nos cardiologues nous disent que tout tient !
-Quel était votre objectif en sortant votre album live en mars dernier ?
–C’était très simple. On avait pas fait d’album live depuis 9 ou 10 ans, donc il y avait plein de nouveaux morceaux qui n’avaient pas fait l’objet d’un traitement live. On sait que les gens aiment beaucoup les Fatals sur scène, c’est un peu notre ADN et que l’on nous demandait aussi régulièrement « c’est quand l’album live ? on veut partir un souvenir du concert ! ». Et donc ça a été notre motivation première. Elle était même pas financière parce que c’est pas les albums live qui nous font gagner de l’argent. Mais ça permet de dire « on est un groupe de scène, et en 2024, en audio, voilà à quoi ça ressemble les Fatals ».
-Un mot pour encourager ceux qui vous écoute à venir vous voir cet été ?
–Je sais pas, est-ce qu’on a besoin d’encourager le français moyen, quand on voit l’état de la France et l’état du monde…est-ce qu’on a pas besoin de rire et de changer d’air un peu ? Dans la morosité quotidienne, les Fatals Picards, c’est l’un des remède qui me parait intéressant. Ça fait un peu politique mais on est plus à ça a présent. Nous on fait d’alliance avec personne. Nos alliances politiques elles sont avec l’humour et l’amour. Voilà, ça c’est un message fort !
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