Pays de Ploërmel

Publié le 21 juillet 2023

Josselin-Montertelot-Saint-Abraham. La région explore les richesses du canal

une partie de l’exécutif du conseil régional de Bretagne était sur le terrain, ce vendredi et plus particulièrement dans la Vallée de l’Oust, le long du canal. L’objectif de cette visite estivale était multiple. Il s’agissait, explique le président du conseil régional, de rendre en premier lieu, hommage au travail des éclusiers qui font vivre le canal. « C’est une fierté pour nous d’avoir encore des éclusiers alors qu’un peu partout les écluses sont automatisées », précise-t-il. La région Bretagne est l’une des seules en France à avoir pris la compétence sur les voies d’aux qui sillonnent son territoire. C’est un service important qui regroupe plus de 200 agents et « pèse » 11 millions d’euros par an sur le budget régional. Ce service développe des compétences parfois uniques et étonnantes. Il est le seul en Europe a encore fabriquer des portes d’écluses en bois. « C’est deux fois moins cher que l’acier… », souligne Paul Molac, député et conseiller régional.

Balade en bateaux électriques à Josselin

Mais si cette rencontre avec les agents des voies navigables était le point de départ de cette visite, elle était aussi le prétexte à découvrir et à valoriser tout ce que les voies d’eaux apportent à la vie du territoire breton. Raison pour laquelle, le président de la région accompagné de Anne Gallo, vice-présidente en charge du tourisme et des canaux ont fait quelques escales.

La première a été consacrée à Josselin où, après une rencontre avec le maire et conseiller départemental Nicolas Jagoudet, Loïg Chesnais Girard a embarqué en compagnie du président de Ploërmel communauté Patrick Le Diffon, à bord des bateaux électriques que loue Eddy Pellan, le fondateur de la société Ti War An Dour. Une balade au fil de l’eau au pied des remparts du château qui fut l’occasion d’échanger sur le tourisme fluvial. Eddy Pellan a souligné que c’est grâce à la région qui a retenu à l’époque son projet qu’il a pu réaliser ce projet et grâce aux aides régionales mises en place lors de la crise du COVID qu’il a pu survivre.

L’exécutif s’est ensuite arrêté à Montertelot pour découvrir les hébergements insolites de la société Nicols-Locaboat.

Au coeur de la centrale hydroélectrique de Saint-Abraham

L’après-midi était plus spécialement consacrée à la contribution des voies d’eau à la biodiversité. Le groupe s’est rendu à la centrale hydroélectrique de La Née à Saint-Abraham où il a été reçu par le dirigeant de la société Forces Motrices de l’Oust, Christian Le Roy. Celui-ci a présenté en détail cette usine construite dans les années 30 et qui produit toujours de l’électricité grâce au courant de l’Oust. Le chef d’entreprise a pu confirmer à ses visiteurs qu’il était directement confronté aux conséquences du dérèglement climatique, l’activité de la centrale étant directement liée au débit de la rivière, de plus en plus affecté par les aléas climatiques. Une situation qui l’oblige à envisager des aménagements techniques pour maintenir la viabilité économique de son usine. A Saint-Abraham, le président de la Région a pu descendre au coeur de la turbine voir cette étonnante machinerie qui s’apprête à fêter ses 100 ans d’existence, en compagnie de Gaëlle Stricot-Berthevas, maire de la commune, de Anne Gallo et de Paul Molac.

La région dispose de 13 centrales hydroélectriques réparties sur l’ensemble de la Bretagne, dont quelques unes sur l’Oust mais essentiellement sur le Blavet. L’ensemble de cette production est marginale mais participe à la production d’énergie décarbonnée. D’ailleurs, la région réfléchi à la possibilité de remettre en service de nouvelles centrales. Lutter contre le changement climatique, c’est aussi pour la région la mise en oeuvre d’un ambitieux plan de reboisement des berges qui représentent une superficie totale d’un millier d’hectares. Plus de 3000 arbres ont ainsi été replantés depuis 2020 le long des canaux d’Ile et Rance et de Nantes à Brest qui contribuent à apporter de la fraicheur.

Chemins de halage et voies navigables sont aussi des atouts touristiques de premier plan dont profite pleinement l’Argoat. Cycliste ou pédestre, la fréquentation des randonneurs est en effet, en forte hausse de 25%.