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Publié le 13 novembre 2020

COVID 19. Le directeur de l’ARS entrevoit une légère amélioration

Le directeur général de l’Agence Régional de Santé de Bretagne, Stéphane Mulliez entrevoit un léger frémissement « très encourageant » dans l’évolution de l’épidémie de coronavirus en Bretagne, appelant toutefois à la plus grande prudence, en raison de l’extrême volatilité des chiffres. C’est ce qu’il a indiqué ce vendredi après-midi lors d’une « visio-conférence de presse ». Ce constat s’appuie sur les chiffres enregistrés depuis quelques jours, mais le directeur de l’ARS relativise cette observation par l’importance de l’impact sanitaire de cette épidémie sur les hospitalisations qui ont été multipliées par 3 depuis le 1er octobre. Si la Bretagne reste une région relativement épargnée par rapport au reste de la France, il n’en reste pas moins que le taux d’incidence qui s’élève ce vendredi à 182/100 000 habitants a été multiplié par 3 depuis le 1er octobre et que les 3/4 des 44 473 cas enregistrés en Bretagne l’ont été depuis le 1er octobre. De même Stéphane Mulliez observe qu’actuellement 706 patients sont hospitalisés dont 120 en réanimation en Bretagne, un chiffre à mettre en parallèle avec la situation au 1er octobre où 191 patients étaient hospitalisés dont 19 en réanimation. L’autre donnée importante relevée par le directeur de l’ARS, c’est le fait que sur ces 120 personnes en réanimation, 35 , soit le tiers environ, ont moins de 65 ans: « on constate que depuis le mois de mars, le virus s’est diffusé dans toutes les tranches d’âges ». Le nombre de décès reste aussi très élevé avec 433 décès depuis le début de l’épidémie auxquels s’en ajoutent 118 en EHPAD…

Face à cette situation, l’ensemble des services de santé bretons restent « très mobilisés »; La capacité « normale » de 162 lits en réanimation a été doublée pour atteindre 310 lits grâce notamment aux établissement privés. « Nous sommes capables d’ouvrir encore beaucoup plus de lits si besoin », affirme Stéphane Mulliez. La situation de la Bretagne lui a permis de recevoir 32 patients venus d’autres régions françaises depuis le 27 octobre sur les 120 qui ont du être transférés au niveau national. Un mouvement de solidarité qui se poursuivra, même si 4 nouveaux transferts prévus ce samedi ont été annulés compte-tenu des prévisions météorologiques.