
Publié le 12 juillet 2018
Tour de France. Notre reportage au coeur de la caravane publicitaire
-De notre envoyé spécial, Raymond Le Théoff-
Le Tour de France, c’est d’abord les coureurs, le maillot jaune, le maillot vert, celui à pois. Mais c’est aussi la caravane. Un convoi de plusieurs kilomètres, plus d’une demi-heure de divertissement pour les milliers de spectateurs qui attendent depuis des heures, qu’il pleuve, qu’il vente ou comme avant-hier que le soleil tape dur sur la tête. Le tour de France sans la caravane ne serait plus le Tour de France : « C’est impensable quand vous pensez que 47 % du public du Tour vient pour la caravane », nous dit un organisateur.
9 h 30 sur un parking de supermarché
Le rendez-vous entre Les Infos du pays Gallo et Pressade, spécialiste du jus d’orange bio qui nous accueille dans ses véhicules sur l’étape « La Baule-Sarzeau » a lieu sur un parking de supermarché à Guérande. C’est le point de rassemblement de la caravane pour le départ de l’étape. La veille, la caravane stationnait sur un autre parking appelé technique où les femmes et les hommes qui avaient conduit, distribué, parlé voir hurlé dans un micro tout au long de l’étape de la veille, ont réparé, bichonné les véhicules afin qu’ils soient prêts pour le lendemain. La gendarmerie accompagne le convoi au parking de départ. Chaque marque à une place précise selon l’ordre du départ. Stéphane, responsable des 4 véhicules « Pressade » explique : « Nous avons une place attribuée au départ du Tour et pendant toute la durée de l’épreuve. Cette année nous sommes en quatrième position. Les premiers se sont toujours les sponsors principaux, (la banque tout en jaune). Et Stéphane, il sait de quoi il parle, c’est son 18ème tour ! « Ce qui a le plus changé, c’est la sécurité » assure-t-il.
Plus de 5 000 briquettes et autant de badges à distribuer
« Pressade », c’est quatre véhicules sur le Tour, deux pickups et deux véhicules en forme de grosses oranges. Dans les véhicules, le chauffeur et deux invités, dont votre serviteur pour Les infos du pays Gallo, assis à côté du chauffeur dans le premier pickup. Sur les véhicules, huit personnes sont chargées de distribuer les 5 000 briquettes de jus de fruits et autant de badges et un speaker, Loïc, sur le pickup de tête qui ne s’arrêtera de parler que pour s’alimenter (parole de Romain notre chauffeur)
Surtout ne pas s’arrêter
« Départ à 10 h 53 précise. Dès que les motards de la gendarmerie démarrent leurs motos on embarque. » explique Marianne, chargée des VIP chez « Pressade » Mais avant d’embarquer il y a un petit rituel : « la chorégraphie », un échauffement en musique bien rodé ! Une fois tout le monde embarqué et attaché pour ceux à l’intérieur et harnaché pour les extérieurs, le convoi s’élance à l’heure dite précisément. Grosse émotion pour les néophytes que ces premiers mètres ! C’est parti pour 198 km et quelques conseils de Romain : « Les fenêtres restent ouvertes, vous pouvez saluer le public, c’est même conseillé, mais attention de ne pas vous faire attraper un bras pendant la distribution (c’est le moment où les véhicules roulent moins vite, mais au plus près du public). On ne s’arrêtera qu’une fois au cours de cette étape pour une pause technique qui ne durera qu’une minute (en fait une pause pour satisfaire une envie pressante…) La foule, à la télé c’est impressionnant, la sentir toute proche de vous, prête à vous toucher comme à La Baule où elle était compacte, c’est très impressionnant! Ce qui est très déconseillé va pourtant se produire au cours de cette étape: s’arrêter. C’est à Redon que les véhicules « Pressade » sont arrêtés par la gendarmerie. eEt pour cause, le passage à niveau se ferme juste devant notre pickup. Très rapidement Romain nous ordonne de remonter les vitres. En quelques secondes des individus ont essayé de partir avec la caméra des Infos du pays Gallo, pendant qu’un autre tentait d’arracher le tee-shirt du passager arrière!
La pause technique et ses conséquences
La pause technique intervient dans un endroit où il est possible de faire stationner les quatre véhicules, qui soit assez discret pour les dames et dépourvu de spectateurs. Une minute est accordée pour cette pause et pendant ce temps, la caravane continue son chemin. En repartant, il faut donc remonter jusqu’à la quatrième place, doubler tous ceux qui sont passés devant. Les chauffeurs méritent un grand coup de chapeau, l’exercice n’est vraiment pas facile. La caravane du Tour de France, c’est une grosse organisation bien huilée qui ne laisse rien au hasard avec des professionnels bien rôdés à cette manifestation. L’étape entre La Baule et Sarzeau aura été celle qui a été la plus suivie depuis le départ du Tour par les spectateurs. Caden Limerzel, Muzillac étaient noirs de monde et que dire de Sarzeau et de cette ligne droite interminable au bout de laquelle, j’ai eu le privilège de franchir la ligne d’arrivée d’une étape du Tour de France. Merci « Pressade »
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