
Publié le 19 mars 2018
Routes. Tués, alcool, stupéfiants, vitesse : des chiffres « dramatiques »
« Un début d’année dramatique sur les routes du Morbihan ». La préfecture n’hésite à utiliser ce qualificatif très fort pour dépeindre la situation de l’accidentologie et des comportements sur les routes du département en ce premier trimestre 2018, et cela au lendemain d’un week-end au cours duquel ont été constatées des infractions presque surréalistes. Au 19 mars, le Morbihan enregistre déjà deux fois plus de morts sur les routes que l’an passé. Et c’est un appel à la raison et à la prise de conscience collective que lance la préfecture dans un communiqué dans lequel elle donne des exemples qui font froid dans le dos :
« Malgré les appels à la vigilance lancés par le préfet et les forces de l’ordre, malgré les contrôles routiers menés quotidiennement, malgré les opérations de prévention mises en oeuvre, les routes du Morbihan continuent à tuer.
Au 19 mars 2018, le département compte déjà 11 morts depuis le début de l’année, plus du double par rapport à 2017.
Face à ce constat inquiétant, les policiers et gendarmes continuent à s’engager de manière résolue pour mettre un terme à cette série macabre. Leur priorité demeure la lutte contre les conduites addictives qui sont à l’origine de plus de la moitié des accidents mortels et les fautes de comportement, notamment l’usage du téléphone.
A titre d’illustration, ce week-end, les militaires du groupement de gendarmerie départementale du Morbihan ont encore constaté de nombreuses infractions graves démontrant l’inconscience de certains conducteurs qui rendent nos routes dangereuses et les autres usagers particulièrement vulnérables :
– 22 conduites sous l’empire d’un état alcoolique dont un jeune titulaire du permis (permis obtenu en janvier 2018) positif à tous les produits stupéfiants (cannabis, héroïne, amphétamine) et présentant un taux d’alcoolémie contraventionnel
– 18 conduites sous stupéfiants dont un conducteur positif aux stupéfiants (cocaïne et héroïne) circulant malgré l’annulation de son permis de conduire
– 3 excès de vitesse de plus de 50 km/h dont un automobiliste enregistré à la vitesse de 169 km/h pour 90km/h sur la RD779 entre Grand-Champ et Camors par conditions de circulation dégradées (brouillard, route humide…)
Ces comportements sont parfaitement inadmissibles et relèvent d’une profonde irresponsabilité.
Cette situation ne pourra évoluer et de nouveaux drames ne pourront être évités sans une prise de conscience collective et un changement des comportements.
Tous les usagers de la route doivent se sentir concernés et responsables. « Nous sommes tous des victimes potentielles mais nous sommes également tous susceptibles d’être responsable d’un accident grave. La moindre faute, négligence ou inattention peut avoir des conséquences extrêmement lourdes lorsque l’on est au volant d’un véhicule. »
Tout le monde doit savoir retenir un ami qui a bu, tout le monde peut faire de la prévention auprès de son entourage.
http://www.securite-routiere.gouv.fr/en-parler-agir/des-solutions-pour-agir/10-bons-conseils-pour-retenir-un-ami-qui-a-bu/reconduisez-le »
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