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Publié le 4 juin 2015

Bohal. Délinquance : comment sécuriser le parc d’activités du Bel Orient

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La zone d’activités du parc du Bel Orient à Bohal bénéficie d’une situation exceptionnelle, à quelques dizaines de mètres de l’échangeur routier qui permet l’accès à la RN 166. C’est un atout formidable pour la douzaine d’entreprises qui sont implantées là. Mais, revers de la médaille, c’est un atout aussi pour les malfaiteurs qui trouvent une grande facilité pour entrer et sortir de cette zone et surtout… disparaître rapidement.

Du coup les entreprises sont soumis à une recrudescence des vols en tous genres dont certains très importants. Les chiffres confirment cette évolution : en 2013, deux cambriolages ont été recensés à Bohal, tous les deux sur le parc d’activité. En 2014, il y a eu 8 cambriolages à Bohal dont 7 sur le parc d’activités… Cette zone est donc bien une cible privilégiée des malfaiteurs et les chefs d’entreprises sont exaspérés de voir leur outil de travail pillé par des malfaiteurs. Ce sont des entreprises qu’ils ont créé qu’ils ont réussi à développer et ces attaques, au-delà de l’impact psychologique ont un coût financier qui, dans un contexte économique difficile, pourrait remettre en cause l’existence même de ces entreprises.

C’est donc la colère qui gronde sur le parc d’activités et la CCVOL a demandé l’intervention du « référent sureté » du groupement de gendarmerie du Morbihan pour réaliser un diagnostic et établir des préconisations permettant d’améliorer la situation. Mercredi soir, ce référent est venu présenter son rapport aux chefs d’entreprises du parc d’activité en présence d’Alain Launay, président de la CCVOL et bien sur d’André Piquet, le maire de Bohal. Mais les commandants de la communauté de brigade (qui regroupe Guer et Malestroit) et de la brigade de Malestroit étaient également présents.

L’adjudant-chef Audin se définit lui-même comme un « préventionniste » de la délinquance. Son expérience et son rayon d’action qui couvre le département lui permettent de porter un regard très concret sur telle ou telle situation. « Nous savons que les mesures que nous préconisons portent leurs fruits quand elles sont mises en oeuvre. Ce n’est jamais du 100 %, mais les résultats sont là… », indique l’adjudant-chef Audin. Il est donc venu sur le parc d’activités qu’il a visité de fond en comble pour dresser une sorte de photographie des points forts et des points faibles.

Il y a évidemment la situation géographique qui, comme nous l’avons dit est à la fois un avantage et un inconvénient majeur, mais il y a aussi de multiples moyens d’accès par des chemins discrets, l’impossibilité de mettre en place une surveillance privée en raison de la taille trop faible de la zone et de son isolement… En découle un catalogue de mesures potentielles dont les chefs d’entreprises ont souligné le coût. « Nous ne sommes pas là pour vous imposer des choses. On vous propose des mesures que vous pouvez ou pas mettre en oeuvre… », insiste l’adjudant-chef Audin.

En résumé, ces mesures s’appuient souvent sur le bon sens et la rigueur, en partant d’un principe de base intangible : les malfaiteurs doivent agir très vite en se sentant le plus en sécurité possible. La première recommandation des gendarmes -qui vaut pour les entreprises comme pour les particuliers d’ailleurs- c’est de tout faire pour compliquer la tâche et retarder le travail des malfaiteurs. Lorsque c’est le cas, ils préfèrent prendre la fuite plutôt que de rester trop longtemps sur place et courir le risque d’être repérés. Obstruction des chemins d’accès, protection des ouvertures par des barreaux, des portes par des systèmes anti-effraction, pose de caméras à l’entrée de la zone, renforcement des clôtures, multiplication des obstacles (doublage du grillage par des haies vives, fossés…)  : les entreprises de Bohal, mais aussi la CCVOL disposent désormais d’une liste d’actions pouvant être mises en oeuvre. Alain Launay, s’est d’ailleurs déclaré très satisfait de cette rencontre et de l’aspect très concret des observations et des préconisations des gendarmes.

Les chefs d’entreprises en colère

DSC_2969Le dialogue entre les chefs d’entreprises et les gendarmes a parfois été vif. Les patrons de ces PME, visiblement « à cran » ont exprimé leur colère, mais aussi leur volonté de ne pas se laisser faire. L’un d’entre eux a expliqué qu’il était en train de mettre en oeuvre une véritable action concertée avec plusieurs autres entreprises du secteur afin d’utiliser les nouvelles technologies de communication pour contrer les actions malveillantes. Il s’agit d’un système très élaboré mettant en oeuvre des détecteurs envoyant sur des téléphones portables des messages d’alerte lors d’intrusion ainsi que des images…

La situation du parc d’activité du bel Orient (google maps):

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