
Publié le 21 octobre 2014
Questembert. La collecte hippomobile coûte-t-elle trop cher?
C’est devenu une image étroitement associée à la ville de Questembert. Une remorque tirée par un cheval qui emprunte les rues étroites du centre historique de la ville pour ramasser les poubelles… C’est écologique, valorisant en terme d’image, pratique puisque les camions classiques ne peuvent pas passer dans ces ruelles, mais est-ce que ça n’est pas trop coûteux?
C’est le sens du débat qui s’est déroulé, lundi soir à la communauté de communes de Questembert. La collecte hippomobile des sacs jaunes a été mise en place en 2011 pour une période allant jusque fin 2014. La communauté de communes était donc amenée à se prononcer sur l’opportunité de poursuivre l’expérience. L’analyse financière de cette collecte fait apparaitre qu’elle coûte presque deux fois plus cher que si elle était motorisée soit un surcoût global d’environ 5000 euros soit 0,24 euros par an et par habitant… Par contre elle a plusieurs atouts : moins de pollution, de CO2 de bruit; image positive de la collecte qui sensibilise au tri sélectif; image dynamique du territoire; collecte qui permet un contact humain fort, du lien social et qui crée de l’animation.
« J’avoue, qu’avant je n’étais pas très favorable à ce type de collecte, mais maintenant je trouve que c’est bien… », explique André Fégeant, le président de la communauté de communes. Le maire de Rochefort-en-Terre, Jean-François Humeau, voit les choses différemment. « Chez nous, on tire nos poubelles pour les amener là où elles peuvent être collectées par le camion. C’est de l’argent jeté par les fenêtres. Tout ça parce que les gens ne veulent pas faire quelques dizaines de mètres pour déplacer leurs poubelles… », estime-t-il. Il n’est le seul à trouver l’addition un peu salée. D’autres élus soulignent aussi le fait que tous les habitants payent pour une méthode de collecte qui ne concerne qu’un nombre limité d’administrés, tous à Questembert.
D’autres voix s’élèvent pour dire qu’il ne faut pas s’arrêter au coût mais aussi prendre en compte l’impact positif en terme de communication, d’image. La collecte hippomobile a valu des reportages filmés et plusieurs autres collectivités en France demande des conseils à la communauté de communes de Questembert pour mettre en place un système similaire chez eux. « Je suis économe, mais je voterai pour le maintien, car je pense que cela à un intérêt en terme d’image. On ne peut pas s’arrêter qu’à une question de coût », explique Philippe Moulinas, maire-adjoint de Questembert.
Le maintien de la collecte hippomobile a été adoptée avec un vote contre et quatre abstentions.
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