Publié le 9 juin 2014

VIDEO. Plumelec : avec les forces spéciales de l’armée de Terre

Interdiction de les photographier, de les filmer… Ces soldats doivent rester anonymes parce que ce sont des soldats de l’ombre. Il est très rares de les voir en public, à visages découverts. Et pourtant un détachement des forces spéciales de l’armée de Terre participaient à l’hommage rendu au caporal Emile Bouétard, jeudi à Plumelec.

Considéré comme le premier mort du débarquement, le caporal Emile Bouétard faisait parti des SAS « spécial air service », les prestigieux commandos de l’armée britannique au sein desquels deux unités françaises étaient constituées lors de la deuxième guerre mondiale. Ce sont ces parachutistes français qui ont été les premiers engagés pour préparer la libération de notre pays. Le caporal Emile Bouétard a été largué dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 dans le Morbihan près de Plumelec, à 800 mètres du moulin de la Grée, un poste d’observation tenu par les allemands. Pris sous le feu ennemi, le caporal Bouétard a été blessé puis exécuté sommairement par les allemands.

Les bérets rouges du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine sont considérés comme les héritiers de ces SAS. Intégrés au sein de la Brigade des forces spéciales Terre, ils ont voulu participer aux cérémonies commémorant le sacrifice de leurs glorieux ainés. « Nous témoignons ainsi de notre gratitude à nos grands anciens. Ces soldats de l’ombre de l’été 1944 sont des héros pour toujours… », explique le général Pierre Liot de Nortbecourt, commandant de la brigade des forces spéciales Terre.

L’occasion d’en savoir plus sur cette unité « hors normes ». Elle est formée de soldats aguerris, au moral d’acier experts dans le maniement des armes, mais aussi de l’outil informatique ou bien encore dans l’art du camouflage. Ce sont ces hommes qui sont les premiers engagés lors d’un conflit par petits modules de quelques soldats, au-delà des lignes ennemis pour obtenir des renseignements et faciliter l’arrivée des forces conventionnelles. Capables de rester pendant des jours enterrés parmi l’ennemi ou bien de sauter en parachute à très grande hauteur sous oxygène, pilotes d’élites, ils sont respectés par leurs camarades des unités « conventionnelles » et redoutés de leurs ennemis par leur capacité à frapper vite et forts, c’est la « fulgurante », chère à ce type d’unités. Dans le langage militaire, ils sont surnommés les « ouvreurs de portes ».

Forte de 2000 hommes, la brigade des forces spéciales Terre est regroupée dans le sud-ouest de la France, dans la région de Pau. Elle se compose d’un Etat-major, du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa), du 13è régiment de dragons parachutistes, du 4è régiment d’hélicoptères des forces spéciales et d’un centre d’entrainement spécialisé. Toutes ces unités fonctionnent en cohérence et leur proximité géographique assure leur capacité à intervenir dans un minimum de temps.

Héritier des parachutistes de la France Libre, le 1er RPIMa, c’est l’unité des actions spéciales. Ces membres sont des experts du contre-terrorisme, de l’investigation de la libération d’otages, de la protection rapprochée des personnalités, du combat aussi bien en zone désertique que montagneuse, urbaine ou dans la jungle… Leu terrain d’action c’est l’arrière des forces ennemis…

A l’occasion de leur présence à Plumelec, nous avons rencontré le Général Pierre Liot de Nortbecourt, le patron de ces forces spéciales.

VIDEO. Entretien avec le patron des forces spéciales Terre