
Publié le 21 octobre 2016
Billiers. Après l’incendie, la préfecture dément l’arrivée de migrants
L’enquête ouverte par la gendarmerie dira dans les prochains jours si l’incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un local de 200 m2 situé à Billiers est d’origine criminelle. Pour l’instant, on peut juste constater que la coincidence est troublante, car il était question que ce local accueille des migrants de Calais. Un sujet épineux. La préfecture du Morbihan vient de publier un communiqué laconique mais très clair: « il n’y a pas et il n’y aura pas de CAO (centre d’accueil et d’orientation) à Billiers ».
Ce problème d’accueil des migrants de Calais suscite bien des réactions. Samedi dernier lors du congrès des maires le préfet a annoncé que 150 migrants allaient être accueillis dans une dizaine de communes du Morbihan. Or, des informations contradictoires circulent dans le département sur les lieux d’accueil de ces migrants. Comme le montre l’intervention du maire de la Trinité Surzur lors de ce congrès.
Alors que le préfet venait d’annoncer que les communes concernées seraient informées, l’élu a expliqué avoir reçu la visite de l’AMISEP, une association qui a en charge l’hébergement et l’insertion. Cette association lui aurait annoncé l’arrivée de migrants dans un logement de la commune. Le maire s’est ému de la différence entre le discours du préfet annonçant une concertation et le fait d’être mis devant le fait accompli. Là aussi, le préfet a été formel : « il n’y aura pas de migrants dans votre commune. Nous allons tirer cette affaire au clair… ».
De telles situations ne peuvent que générer des réactions qui peuvent dégénérer. Le préfet samedi, a bien précisé que les villes devant accueillir des migrants seront des communes importantes. Mais il semble quand même qu’une certaine cacophonie règne entre les services de l’Etat et les associations. Ainsi, lors d’un récent conseil municipal, le maire de Questembert, Marie-Annick Martin avait également expliqué avoir reçu une association à la recherche de batiments pour accueillir des migrants. L’association était à la recherche de locaux assez grands tels que d’anciennes casernes….
Nous avons filmé l’échange entre le préfet et le maire de la Trinité Surzur et nous vous proposons de le revivre dans notre Web Télé en cliquant ici
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