Questembert Communauté

Publié le 24 août 2025

Saint-Gravé. Un projet ambitieux pour améliorer la qualité de vie des habitants

« Avec ce projet nous voulons redynamiser le bourg et offrir du logement… », résume le maire de Saint-Gravé, Dominique Bonne devant le sous-préfet de Vannes, Stéphane Jarlégand. Fidèle à sa stratégie « d’aller vers » les communes de son arrondissement pour mieux en comprendre les particularités, les besoins et l’intérêt de leurs projets qui atterrissent sur son bureau en vue d’obtenir des aides financières, ce dernier était reçu vendredi matin à la mairie de Saint-Gravé, juste après celle de Saint-Congard. Petote commune d’à peine 800 habitants, Saint-Gravé souffre d’une situation géographique qui la situe aux confins des pays de La Gacilly, Redon, Malestroit. « La commune est traversée par trois axes routiers, La Gacilly/Redon, Vannes/Questembert, Malestroit. Les gens passent mais ne s’arrêtent pas… On se sent un peu les oubliés », expliquent les élu(e)s. La commune connait cependant un certain dynamisme démographique puisqu’à la rentrée prochaine l’école attend une augmentation de ses effectifs pour dépasser les 50 élèves. De même, elle a une réelle vitalité économique grâce à la présence de plusieurs commerces (restaurant, bar, épicerie, salon de coiffure, des artisans, bientôt une MAM privée…).

La municipalité développe donc des projets dans le cadre d’une démarche globale, cohérente, destinée à améliorer le « mieux vivre ensemble » dans le village en portant l’accent sur leur dimension intergénérationnelle. C’est le cas de celui destiné à créer un ensemble regroupant la cantine, la garderie et la médiathèque. Ce bâtiment construit en structure bois-paille, équipé de panneaux solaires, offrirait 25 places de garderie, 60 places de restauration scolaire sur un terrain déjà programmé pour cet usage. « Ca ne coûtera pas un cm2 d’herbe… », insiste le maire. Des créations de logement sont prévus dans le périmètre de ce futur bâtiment qui permettra de rendre la salle des fêtes plus disponible pour des animations locales. C’est elle qui actuellement, accueille la garderie et le restaurant scolaire par dérogation. Une solution qui n’est pas satisfaisante, souligne le maire. Le conseil municipal imagine aussi impliquer les habitants dans la réalisation de ce bloc cantine-garderie-médiathèque en les incitant à réaliser les enduits en terre lors de chantiers participatifs.

Reste le financement. car ce projet ambitieux représente un investissement d’environ 1,2 millions d’euros. « Mais la mauvaise nouvelle a été le blocage des aides du département et surtout la brutalité avec laquelle cette décision a été annoncée… », regrette le maire. Du coup, la municipalité doit avoir recours à un emprunt de 237 000 euros environ pour boucler les 354 000 qui restent à la charge de la commune. Un effort qui ne met pas en péril son équilibre budgétaire.