
Au Pont du Rock... Edition 2025
Publié le 3 août 2025
Malestroit. Au Pont du Rock: un bilan « moins pire que prévu », mais…

Au Pont du Rock, l’inquiétude a laissé la place à un grand soupir de soulagement. Au lendemain d’une 35è édition remplie d’incertitudes, Jean-Paul Dubois, le président de l’association Aux arts etc…, organisatrice du festival décompresse. « Au total des deux jours, on est à 17 500 entrées et ce chiffre est susceptible d’évoluer dans la mesure ou on n’a pas encore l’ensemble des retours. Nous ne sommes pas à notre seuil de rentabilité qui était de 20 000 entrées mais on va en être très proche. C’est moins pire que prévu. On a échappé au scénario catastrophe…. », indique-t-il. Pour autant, il estime que la situation est devenue très difficile à gérer. « On a connu le même phénomène que tous les autres festivals. Tout s’est joué dans les dernières heures, pratiquement dans les dernières minutes et ça c’est hyper stressant. Ce qui est certain, c’est que ça ne pourra plus durer comme ça. il va falloir inventer de nouvelles solutions… », analyse-t-il, décrivant une situation qui s’aggrave d’année en année à partir d’une équation improbable : des charges -et notamment les cachets des artistes- qui flambent et qui font remonter sans cesse le seuil de l’équilibre budgétaire et des festivaliers confrontés à un contexte économique incertain et anxyogène. « Aujourd’hui on décompresse. On va d’abord se poser, procéder au démontage du festival puis dans les semaines à venir, il va falloir mener une analyse en profondeur de la situation et prendre des décisions importantes. Mais pour mener à bien ce travail, il va falloir prendre du recul », décrit-il.
Ces solutions indispensables devront avant tout contribuer à desserrer l’étau économique qui pèse sur l festival. Pour Jean-Paul Dubois, l’une des pistes à développer, est celle du mécénat, du sponsoring. Une démarche dans laquelle le Pont du Rock s’est engagé depuis quelques années. « Mais, il va falloir absolument développer ça.. », estime-t-il, soulignant que, même si les entrepreneurs affichent aussi de plus en plus la prudence, »ils sont toujours-là, ils jouent le jeu et ça, c’est très important ». C’est évidemment une piste qui est aussi directement liée au contexte économique qui donne peu de lisibilité aux entreprises. Les prochains mois seront aussi déterminants dans ce domaine, en raison du contexte politique et budgétaire très incertain.
Et puis, en arrière-plan de ces considérations matérielles, il y a aussi un contexte psychologique qui peut avoir une grande importance. « Est-ce qu’on aura encore envie de le faire? La question se pose quand on voit la somme de travail que demande l’organisation, le montage d’un festival et l’investissement que cela demande à des centaines de bénévoles. Car nous sommes tous des bénévoles animés par la passion, il ne faut pas l’oublier… », ajoute le président qui imagine qu’une rencontre entre tous les festivals pourrait contribuer à trouver ces nouvelles solutions qu’il considère comme désormais incontournables pour préserver l’avenir de la culture musicale.
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3 commentaires "Malestroit. Au Pont du Rock: un bilan « moins pire que prévu », mais…"
Ça fait quelques années que ça dure que le festival n’attire pas le nombre d’entrées suffisantes…..! La programmation n’est pas satisfaisante et le salarié qui s’occupe de ça à l’année doit se remettre en question ….!
Monsieur Dumoulin , ca n a rien a voir avec le salarié, qui applique seulement les decisions et orientations du conseil d administration de l association .
Le pont du rock doit a mon avis se recentrer sur ses vrais origines, se specialiser sur le rock alternatif et independant ,stopper la course au dernier artiste a la mode qui passe a la radio, avec évidemment moins de monde , moins de benevoles, un site plus petit , des infrastructures moins couteuses … évidemment ce segment musical vend moins de reve au partenaires mécènes et au habitants et jeunes du coin… mais des festivals de rock ( Binic, Penmarch par exemple ) font le plein avec des jauges de rentabilité et limités a 5000 personnes par jour…en gros ce qui se faisait par le passé, mais ces reflexions ne sont pas faciles a mettre en oeuvre si on veut satisfaire tout le monde
Ne pas être gourmand je pense que c’est la bonne chose
Faire plaisir et se faire plaisir
Pas besoin de quantité mais surtout de la qualité