Ploërmel Communauté

Publié le 28 juin 2024

Val d’Oust. Quand les enfants abordent le sujet de la guerre

Qu’est-ce que la guerre ? La paix est-elle possible ? Pas toujours évident de répondre à ces questions, surtout à des enfants. La médiathèque de Val d’Oust organisait un temps d’échange à ce sujet, afin de répondre aux diverses questions concernants les guerres du 21ème siècle à des enfants âgés de 10 à 13 ans. Grâce à leur interlocutrice Audrey Lebel, les enfants en ont beaucoup appris. Journaliste indépendante, Audrey Lebel écrit notamment pour Le Monde Diplomatique ou Amnesty International. « Je travaille beaucoup sur des questions liées aux droits des femmes et des hommes, explique la journaliste. Notamment dans les zones post-soviétiques ». Parmi ces zones figurent l’Ukraine, tristement médiatisée pour sa guerre avec la Russie. « J’ai vécu en Ukraine pendant près de deux ans. J’y suis retournée plusieurs fois depuis l’invasion », raconte-t-elle. Là-bas, elle assiste aux terribles conséquences de l’invasion russe sur les civils et ses proches.

Les enfants de Val d’Oust ont eu l’opportunité d’écouter le témoignage d’Audrey Lebel, forgé par son expérience de terrain et par la même occasion de s’intéresser à la guerre plus globalement. À même pas douze ans, certains enfants ont leur avis bien précis sur la guerre. « C’est se battre », explique une enfant. « Ils sont tristes », imagine un autre à propos des conséquences de la guerre sur les civils. Pendant plus d’une heure, l’échange a permis de traiter la guerre russo-ukrainienne, mais aussi de parler du conflit israelo-palestinien. Lors de cet atelier, il a aussi été question du moyen de s’informer. « Il faut vérifier les images et les informations », prévient Audrey Lebel. Car il n’y a apparemment pas que sur les réseaux-sociaux que pullulent les « fake news ». « Ils répètent ce qu’ils entendent, d’où l’utilité de ce genre de moments », reconnaît une mère venue avec ses deux fils. Après avoir parler de la guerre, Audrey Lebel a aussi expliqué qu’il existait des moyens de l’éviter sur notre continent. « Je pense que c’est important pour évacuer la peur. Je pense que c’est bien de montrer qu’il y a des solutions, des organismes », confie la journaliste.