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Ploërmel Communauté

Publié le 5 juin 2024

Ploërmel. Lycée La Mennais : François-Xavier Ménage, un invité de prestige au club Média-Info

Il était l’invité de marque de l’atelier média du lycée La Mennais. François-Xavier Ménage, journaliste chez TF1, est aussi parrain de l’atelier Média-Info du lycée dans lequel il a étudié. Depuis quelques années, il accompagne les élèves de cet atelier a travers des masterclass. En cette fin d’année scolaire, il est venu rendre visite aux élèves et aux curieux du métier. « Il est là pour donner l’information. C’est l’intérêt général qui doit primer ». Voilà la vision journalistique du reporter, qu’il partage aux élèves. À l’occasion de leur rencontre, le journaliste et les élèves ont pu converser sur divers sujets qui englobent son métier. Des problématiques « fakes news » à la place occupée par l’intelligence artificielle, le temps de rencontre a assurément été nourri par des échanges instructifs. « J’ai commencé par une fac d’économie et j’ai continué mes études a Rennes en IUP (une fac avec beaucoup de stages), révèle François Xavier Menage. Et en quatrième année je suis entré en école de journalisme. »

L’expérience ukrainienne

Et pourtant, ce dernier confie qu’il ne se serait jamais douter exercer une telle profession lorsqu’il était au lycée. Depuis, François Xavier Ménage a intégré de nombreuses rédactions et travaille aujourd’hui pour TF1 aux côtés d’autres journalistes comme Anne-Claire Coudray (elle aussi bretonne soit-dit-en passant). Lors de l’échange avec les élèves, le journaliste s’est aussi confié sur les trois fois où il s’est rendu en Ukraine, sur le front ou auprès des civils. « J’étais volontaire pour y aller. J’étais sidéré mais j’avais surtout envie d’aller sur place pour voir journalistiquement comment c’était », témoigne-t-il. Il y rencontre alors de nombreuses personnes dont Tor, un soldat ukrainien. « Je ne suis pas là pour le soutenir mais pour raconter sa fatigue, souligne-t-il. C’est dur, mais ça l’est beaucoup moins que les civils qui sont morts dans cette guerre ».

Journaliste de guerre, François Xavier Menage a expérimenté pour la première fois cet exercice lors du conflit israélo-libanais en 2006. « J’ai eu très peur, confie le journaliste a propos de sa première fois sur la ligne de conflit. Mais heureusement j’étais avec des collègues et puis chaque jour on acquiert des petits réflexes. Il n’y a pas de manuel ». En plus d’être sur le terrain pour raconter le monde, François Xavier Menage a aussi travaillé en radio. « Le rapport au direct et au micro m’a toujours animé, explique le journaliste. Ma religion c’est le terrain ». À l’occasion de sa visite, son ancienne professeure d’économie est venue saluer le journaliste, ému de la revoir. « Il faut que je le vois au moins une fois », s’enthousiasme l’enseignante. Pour les élèves, voilà une belle manière pédagogique que d’écouter les témoignages du journaliste. « C’est toujours intéressant, mais je ne pensais pas que j’allais autant aimer, confie Lena, élève de première. Puis à l’entendre parler, voir à quel point il est humain, et voir à quel point il est utile pour témoigner, et transmettre des messages, je trouve ça super impressionnant et vraiment inspirant. C’était cool de le rencontrer ». Et même s’ils n’ont pas vocation à devenir journaliste, l’échange avec François Xavier Menage aura permis aux élèves d’avoir un point de vue et un témoignage sur l’actualité en toute objectivité et en toute proximité.

Il portera la flamme ce jeudi 

François Xavier Ménage profite aussi de son escapade bretonne pour participer à l’emblématique relais de la flamme qu’il portera d’ailleurs à Pontivy ce jeudi 6 juin. « Je pense quand même aux athlètes que j’ai vu en Ukraine qui s’entrainent pour les J.O. et cette jeune fille qui s’appelle Victoria qui aura probablement une médaille ». Elle s’entraine depuis deux ans sans savoir où est son père qui est au combat. Quand elle l’a au téléphone, évidemment la première question c’est de savoir s’il arrive à tenir. « Et je me dis qu’on porte la flamme. Que les sports, c’est censé être des valeurs positives, mais je pense à cette guerre en Ukraine et à cette jeune fille qui dit « ma bataille je vais la mener à Paris« . Et d’ailleurs elle disait quand je l’avais vu, « si je suis face à un athlète russe, je suis capable d’arrêter la compétition, et tant pis je n’aurais pas de médaille« . Je vais penser aux quelques-uns que j’ai rencontrés en Ukraine et qui s’entrainent sous les bombes. Le sport c’est un moment de communion, mais pas que… ».

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