Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 6K 14K 640

Accueil / Vannes. Fermeture du site Michelin / Morbihan. Michelin annonce la fermeture de ses sites de Vannes et Cholet

Vannes. Fermeture du site Michelin

Publié le 5 novembre 2024

Morbihan. Michelin annonce la fermeture de ses sites de Vannes et Cholet

Le site de Vannes Crédit : © MICHELIN 2024

Lors d’une conférence de presse, le groupe Michelin annonce, ce mardi matin, aux 1254 salarié(e)s concerné(e)s son intention d’arrêtér la production de ses sites de CHOLET et VANNES « au plus tard début 2026 ». Ces deux usines sont confrontées depuis plusieurs années à de grandes difficultés économiques. Il s’engage à accompagner individuellement chacun des salariés et à redynamiser les deux territoires. Il s’agit « d’une décision devenue inéluctable en raison de la transformation structurelle du marché des pneumatiques Tourisme-Camionnette et Poids Lourd et de la dégradation de la compétitivité de l’Europe », selon le groupe qui « s’engage à accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure ». Il accompagnera également les deux territoires impactés en participant à la création d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés et souligne le fait que la France est un « pays central et stratégique pour le Groupe où Michelin ne cesse d’investir »;

Pour le site Michelin de VANNES :

Le site de VANNES, qui compte 299 salariés, produit principalement des renforts métalliques, c’est-à-dire des câbles, dont il assure toutes les étapes de fabrication. Sa production est destinée à la fabrication des pneumatiques Poids Lourd et Tourisme. Les sites Michelin clients de l’usine sont situés en Espagne, en Italie et dans le reste de l’Europe. 

« Au cours des dernières années, le site de VANNES a connu une baisse continue de ses volumes de production en raison notamment de l’évolution du niveau de la demande des usines Poids Lourd du Groupe en Europe. La production a décru de 41 000 tonnes en 2019 à 34 000 tonnes prévus en 2024, une tendance sans perspective de redressement », souligne Michelin..

Dans un communiqué, Michelin précise le contexte de cette décision et détaille les mesures d’accompagnement qu’il compte mettre en oeuvre :

« L’engagement remarquable des équipes et les efforts du Groupe n’ont pas suffi à préserver la viabilité de ces deux sites, lourdement impactés par la transformation structurelle des marchés des pneumatiques Tourisme-Camionnette et Poids Lourd et la dégradation de la compétitivité de l’Europe, notamment du fait de l’inflation et de la hausse des prix de l’énergie. Cette décision n’est intervenue qu’en tout dernier recours, une fois que toutes les solutions et scénarios alternatifs ont été analysés et évalués.

Ces dernières années, les marchés européens des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd se sont profondément transformés pour s’orienter fortement vers les pneus à bas prix issus principalement d’Asie, au détriment des segments premium. En effet, en l’espace de 10 ans, la part de marché des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd d’entrée de gamme a augmenté respectivement de 9 et 11 points au détriment des segments premium qui ont reculé de 11 et 8 points (source Roland Berger : mai 2023 pour le Poids Lourd et juin 2024 pour le Tourisme-Camionnette). Cette situation a entraîné une surcapacité structurelle de production dans certaines usines Tourisme-Camionnette et Poids Lourd de Michelin en Europe. 

Conscient des conséquences de sa décision, le Groupe prend l’engagement de mobiliser toutes les ressources dont il dispose pour accompagner individuellement les 1.254 salariés concernés ainsi que les deux territoires impactés par ces fermetures. 

Le groupe Michelin enregistrera une provision d’environ 330 millions d’euros en charges non récurrentes dans ses comptes consolidés au 31 décembre 2024. 

Premier engagement du Groupe : des solutions sur mesure pour accompagner chacun des salariés concernés

Conscient des conséquences de cette décision, la priorité du Groupe est désormais d’apporter son soutien individualisé à chacun des salariés concernés pour construire avec eux leur nouvel avenir professionnel.

Dans l’immédiat, Michelin a volontairement pris la décision d’arrêter jusqu’au 11 novembre inclus la production des deux sites pour permettre à la direction et aux organisations syndicales de proposer des échanges collectifs et individuels aux employés. L’objectif est d’ouvrir un dispositif de soutien aux salariés pour les accompagner immédiatement à la suite de l’annonce.

Dans le cadre de la consultation des instances représentatives du personnel et de la négociation avec les organisations syndicales sur les mesures d’accompagnement, la direction se donne un objectif clair : à l’issue de la phase d’accompagnement, chaque salarié disposera d’une solution personnalisée. 

Des mesures d’accompagnement renforcées et adaptées 

Tous les salariés disposeront d’un accompagnement individuel pour les aider à se projeter :

–          La possibilité de revenir dans le dispositif d’accompagnement au terme de la période d’essai chez le nouvel employeur si elle ne se conclue pas favorablement.

–          La compensation d’un éventuel écart de rémunération pouvant aller jusqu’à 400 euros bruts par mois pendant 3 ans.

Une commission paritaire de suivi du plan d’accompagnement qui sera négocié permettra aux organisations syndicales et à la direction de s’assurer conjointement de son bon déroulement pour chacun des salariés concernés.  

Une approche qui tient compte du contexte des deux sites

Une approche qui tient également compte des compétences fortes du personnel et des spécificités des sites de CHOLET et VANNES, avec en particulier : s’agissant des personnes, des savoir-faire recherchés dans l’industrie, une large majorité d’opérateurs de production – souvent attachés à leur région, avec un nombre peu élevé de salariés en fin de carrière ; s’agissant des territoires, des bassins d’emploi plutôt dynamiques. 

Second engagement du Groupe auprès des territoires de CHOLET et VANNES : contribuer activement à la création d’au moins autant d’emplois de même nature localement

Le Groupe mobilisera toute l’expertise de Michelin Développement, son entité spécialisée dans la création d’activités et d’emplois pour mener la revitalisation et la redynamisation dans les bassins d’emplois de Cholet et Vannes. Michelin Développement analysera les opportunités d’implantation de nouvelles activités industrielles et tertiaires en concertation avec les décideurs locaux et les acteurs du développement économique territorial. Ces opportunités seront évaluées à l’aune des stratégies de développement des territoires concernés.  

Les actions de revitalisation et de redynamisation serviront à développer les activités porteuses d’emplois d’avenir au bénéfice des territoires concernés, prioritairement dans l’industrie et les services à l’industrie.

L’expérience des revitalisations précédentes montre que les créations d’emplois réalisées dépassent le nombre d’emplois impactés par les fermetures de site. A Joué-Les-Tours, 1.054 emplois ont été créés en 4 ans pour 706 emplois supprimés. À la Roche-sur-Yon, 635 emplois ont été créés en 4 ans pour 613 emplois supprimés ; ce chiffre pourrait atteindre 825 emplois créés au regard des conventions de partenariat signées mais non encore mises en œuvre.

La France : un pays central et stratégique pour le Groupe

La France est un pays central et stratégique pour Michelin. Pays du siège social du Groupe à Clermont-Ferrand, c’est aussi en France qu’est localisé le cœur de sa R&D mondiale, au Campus de Ladoux. Environ 3.000 chercheurs internationaux y développent au quotidien les prochaines ruptures technologiques dans les matériaux composites, au service de nouveaux marchés, partout dans le monde. Avec près de 2.000 embauches et plus de 2.000 postes d’apprentis et stagiaires ouverts sur les trois dernières années, Michelin est un acteur de premier plan en France dans les domaines du recrutement et de l’apprentissage.   

En matière industrielle, Michelin s’est engagé dans une politique très active pour, à chaque fois que possible, moderniser ses sites de production en les orientant sur des offres à très forte valeur ajoutée et consolider ainsi l’implantation de ses productions dans l’hexagone. 

Parmi tous les manufacturiers européens de pneu, Michelin est le seul à avoir gardé une empreinte industrielle aussi forte en Europe de l’Ouest, et en particulier en France. Michelin emploie aujourd’hui dans le pays près de 19.000 salariés dont 9.000 dans l’industrie, sur 15 sites. Après l’arrêt des activités de Cholet et Vannes, la France restera le premier pays industriel du Groupe en Europe, tant en nombre de sites qu’en nombre d’employés.

C’est en France que Michelin active plus particulièrement sa stratégie Michelin in Motion 2030, en y positionnant un large panel de ses activités à très forte valeur ajoutée

Michelin poursuit en France un effort majeur et constant d’investissement  

Depuis dix ans, Michelin a investi en France plus de 2,6 milliards d’euros, dont 1,5 milliard pour moderniser son outil industriel, en particulier dans les domaines suivants :

Enfin, à Clermont-Ferrand, le Groupe a engagé, avec les acteurs locaux, un des plus grands projets de revitalisation en Europe : le Parc Cataroux, sur le site de l’ancienne usine du même nom. Ce projet inédit de 300 millions d’euros, alliant investissements privés et publics, pourrait permettre d’ici 2030 la création d’environ 1.000 nouveaux emplois notamment dans la formation de pointe aux métiers de l’industrie et les biomatériaux de demain.

Dialogue social et projection dans l’avenir : projet « Michelin Industrie France 2030 »

Michelin nourrit l’ambition de construire une industrie forte en France et continuera d’œuvrer pour en créer les conditions. C’est dans ce sens que Michelin va proposer aux Organisations Syndicales de travailler aux modalités permettant aux sites français et à leurs salariés de mieux se projeter dans le futur.

Avec le projet « Michelin Industrie France 2030 », qui sera issu d’un travail commun et coconstruit avec les Organisations Syndicales, Michelin est convaincu que sauront émerger des leviers autour de sujets comme le développement des compétences et des parcours de carrière, l’organisation du travail, la compétitivité des sites et en particulier ceux de petite taille, la définition d’un socle de protection et d’accompagnement des salariés lors d’adaptation des activités et ce, pour préparer le futur de Michelin et de ses salariés en France. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Articles similaires