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Morbihan

Publié le 31 août 2023

Bretagne. Campagne d’affichage inédite, appel à projets… la Région se mobilise pour le Gallo

De gauche à droite, Clément Le Goff et Kaourintine Hulaud

Maître Gims vantant sa chanson « sapés comme jamais » en gallo (« hanës comme jamais »)… c’est l’affiche insolite que vous découvrirez par exemple dans les TER Bretons à partir de lundi prochain 4 septembre. La région Bretagne a décidé de lancer une vaste campagne destinée à promouvoir la pratique de la langue Galèse, la 2è langue régionale bretonne aux côtés du français. Le parler gallo reste encore très pratiqué dans le centre Morbihan, mais surtout par les anciennes générations. Celles à qui, enfants, on interdisait de parler ce qui était alors considéré comme « une langue de plouc ». « Pourtant le gallo est une vraie langue avec ses règles de grammaire d’orthographe… », plaide Kaourintine Hulaud, conseillère régionale chargé de la langue galèse qui explique faire partie de cette « génération sacrifiée », privée de pouvoir exercer sa langue originelle. La Région veut redonner au gallo la place qui lui revient en Bretagne c’est à dire cette 2è langue pratiquée dans la vie quotidienne et cela passe par la conquête des jeunes générations.

Pour cela la Région monte en puissance en lançant cette campagne de promotion inédite qui vise les 16-40 ans. C’est une campagne décalée qui s’appuie sur deux visuels, celui de Maître Gims et un autre mettant en avant la phrase « il en faut peu pour être heureux » extraite du générique du film Le Livre de la Jungle ». Elle devient en gallo: « il en faut peu pour y’être benéze ».

Deux affiches qui seront notamment apposées dans les TER, afin de toucher le maximum de bretons empruntant les transports en commun pour se déplacer. « Tout l’enjeu est de montrer que le gallo est une langue moderne, intégrée dans le quotidien des bretonnes et des bretons », souligne la Région qui espère ainsi convaincre les familles d’engager leurs enfants dans l’apprentissage du gallo. Cette campagne représente un coût de 25 000 euros.

Et ce n’est pas tout. Constatant que les créations musicales en gallo « sont trop rares », face à une certaine profusion en breton, la région renouvelle un appel à projets déjà lancé en 2019 et dont 5 groupes musicaux ont bénéficié. Parmi eux , il y a Forj Sextet, dont le chanteur Clément Le Goff témoignait aux côtés de Kaourintine Hulaud ce jeudi matin lors de la présentation de cette campagne promotionnelle à Rennes.  L’aide régionale peut atteindre 50 % du budget du projet artistique, dans la limite de 2 000 €… Ce nouvel appel à projets sera ouvert à compter du mois de janvier prochain.

La région annonce aussi son souhait de voir se développer la charte du gallo (« Du Galo, dam Yan, dam Vére ! » , « Du gallo bien sûr ! ») dans les collectivités, les entreprises. Elles sont 85 à l’avoir déjà adoptée.

5 commentaires "Bretagne. Campagne d’affichage inédite, appel à projets… la Région se mobilise pour le Gallo"

  1. Les patois « gallos » n’ont pas d’intérêt, leur langue littéraire a toujours été le français, tous les néologismes sont en français, il n’y a aucune oeuvre littéraire écrite ou orale en patois gallo qui ait de la valeur, à l’instar de la langue bretonne avec son BARZHAZ BREIZH et des hommes qui la portent bien haut comme ALAN STIVELL. Il y a CINQ écritures de ces patois. Il n’y avait plus que 10800 locuteurs en 2010 tous très âgés (sondage Eurominority). Donc aujourd’hui ils sont tous au cimetière. Paix à leur âme ! Le breton, lui, a une vocation nationale pour tous les Bretons, la preuve même en Haute Bretagne 80 % des gens y sont favorables (TMO 2018).

    1. Ben dit don ! tchi qui li preint à ce Mr Diverrez ? j’m’ en va dire que les patouès gallo ont éteu causeu par beintot la métieu de not beurtagne !Pour maille, ça éteu ma langue maternelle et pourtant che pas cor au cimeutieure et pas presseu d’y alleu, soixante huit ans , cé pas si vieux qu’ça.
      La région a ben réson d’esseuyeu de protegeu le gallo ,déja qu’on a éteu obligeu de mette des panneaux en beurton, là, ou , on l’ a jamé causeu, heureusement qu’ la bétise ne tue pas , yen areu du monde dans les cimeutieures et faut vaille , les noms dont a éteu affubieu!
      En peulli gallo, on a d’l’humour, Mr Diverrez, j’t’invite au mouè de juin peurchain à Miceuria, je donne une dictée en gallo, on rigole bé et on prein du pieusi.
      Kénavo ! cordialement. J Y LALY

      1. Bonjour,
        Cher Diverrez, vous traduisez par votre propos un travers, hélas, bien de notre époque. Pourquoi une pensée contradictoire comme la vôtre doit-elle forcément opposer et polariser ? Le reflet du temps est l’absence de nuance. L’un peut-il exister avec ou exister exige-t-il une posture excluante et disqualifiante ? C’est un biais qui pourrit nombre de débat démocratique. Revenons à des appréciations plus universalistes.
        Pour en revenir au gallo, que j’preïche maï étou un p’tit, le travail linguistique est certes en retard le concernant mais la richesse de son fond culturel n’en est pas moindre.
        Allez à betôt

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