Publié le 11 août 2022
Morbihan. Incendies: le nouveau préfet auprès des pompiers
Pascal Bolot, le nouveau préfet du Morbihan s’est rendu ce jeudi après-midi à Surzur en compagnie du contrôleur général Jean-François Gouy et de plusieurs élus, dont le président du conseil départemental, David Lappartient, pour rencontrer les sapeurs-pompiers qui luttent depuis près d’un mois contre une multitude de départs de feux de forêts. Le préfet est venu à Surzur là où on est passé à deux doigts de la catastrophe, les flammes ayant frôlé une zone pavillonnaire et un terrain de camping qui ont du être évacués Le pire a été évité grâce à l’intervention d’un bombardier d’eau Dash 8 dans des conditions exceptionnelles (voir encadré ci-dessous).
Le préfet a salué les équipes du SDIS et s’est fait expliquer l’organisation des secours et les moyens dont disposent les pompiers. Il a ensuite dit toute la confiance qu’il porte sur les pompiers pour tenir bon contre cette vague inédite et violente d’incendies qui pourrait se prolonger.
Le contrôleur Jean-François Gouy a mis en avant les pompiers qui doivent au quotidien gérer les appels qu’ils reçoivent au CODIS. Il en a profité pour lancer un appel au calme auprès de la population. Car chaque jour, les pompiers reçoivent des centaines d’appels signalant des fumées qui s’échappent des zones calcinées. Un réflexe inutile qui surcharge le centre d’appel des pompiers. « Ici, tout est brûlé. Il faut que les gens comprennent que si il n’y a pas de flammes, on n’appelle pas les pompiers », prévient-il.
L’incroyable intervention du bombardier d’eau qui a sauvé le lotissement
Ce jour-là, le feu de forêt de Surzur qui avait éclaté en bordure de la commune venait de reprendre. Plus violent, plus dangereux. Les flammes avançaient inexorablement vers la zone pavillonnaire et menaçaient d’embraser un immense massif forestier.
C’est alors que le pilote d’un bombardier d’eau Dash -dont une base est installée à Vannes- de retour de mission aperçoit le brasier. Il contacte les pompiers au sol et leur propose de faire un largage sur le sinistre. C’était quitte ou double, soit le pilote atteignait sa cible et le feu était éteint, soit l’incendie dégénérait.
Les pilotes de bombardiers d’eau sont des experts. Et c’est au téléphone que le pilote échange avec les équipes au sol et notamment le capitaine Joubaud qui guide l’appareil. Il avait réalisé un balisage de fortune en plaçant un véhicule dans l’axe de la ligne de front du brasier.
S’appuyant sur son expérience, le pilote a lâché l’eau à quelques dizaines de mètre du sol. En plein dans le mille! Les flammes ont été neutralisées d’un seul coup alors qu’elles n’étaient plus qu’à quelques mètres des premières maisons…
Le contrôleur général Jean-François Gouy a fait le récit de cette intervention hors normes au préfet et aux élus devant les arbres calcinés dont s’échappe encore des fumerolles.
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