Faits divers

Publié le 11 octobre 2019

Morbihan. Sécurité: le préfet veut « stresser » les délinquants

Le nouveau préfet du Morbihan, Patrice Faure a bien l’intention de faire baisser les chiffres de l’insécurité dans le Morbihan. Entendez insécurité au sens le plus large du terme qui recouvre aussi bien les violences faites aux femmes, que l’insécurité routière ou encore le trafic et la consommation de stupéfiants, sans que cette liste soit exhaustive…

Et il est déterminé à mettre des actes en face de ses mots. Pour faire court, il va donner un sacré tour de vis dans tous ces domaines avec l’appui des procureur(e)s de la République de Vannes et de Lorient. Une ligne de conduite qu’il résume par cette formule: « nous allons stresser ceux qui stressent les autres ». Comment cela va se traduire dans votre vie quotidienne? En matière de sécurité routière, par exemple, par des contrôles plus fréquents et plus disséminés sur le département. Pour résoudre l’éventuel problème que peut poser le besoin d’effectifs, certaines opérations seront mélangées. Une intervention anti-stups pourra ainsi se doubler d’une opération de contrôle de vitesse ou d’alcoolémie quelques centaines de mètres plus loin.

Et pour être encore plus clair, le préfet a annoncé que le volet répressif, « assumé » de son action prendra son plein effet en février 2020. A des opérations de contrôles annoncées par voie de presse s’ajouteront en parallèle des opérations gardées secrètes. Les contrevenants ne sauront donc jamais vraiment à quel moment, ni où ils sont susceptibles de rencontrer les forces de l’ordre. Une technique qui a pour objectif avoué de créer « une forme d’insécurité pour les usagers de la route ».

Car, on l’aura compris, une des priorités du nouveau préfet, c’est de faire reculer le nombre de victimes d’accidents de la circulation. En effet, les chiffres ne sont pas bons puisque cette année encore le nombre de morts sur les routes dans le Morbihan progresse (38 tués au 30 septembre contre 36 pour toute l’année 2018) avec un constat qui ne change pas: alcool/stupéfiants constituent la principale cause d’accidents mortels souvent associés à la vitesses excessive. Un phénomène interpelle cependant: depuis 3 ans, le nombre de malaise à l’origine d’accidents mortels progresse. De 1 en 2017 il est passé à 4 en 2018 et 5 en 2019…

Revivez en vidéo la conférence de presse du préfet. Vous allez comprendre que sa détermination est totale: