Publié le 20 octobre 2018

Réminiac. Anciens combattants: la nouvelle bataille mémorielle de l’UNC

Michel Martin, maire de Réminiac, 2è à partir de la gauche aux côtés de Francis Plancke, président départemental (au centre)

Plus de 200 adhérents de l’UNC (Union nationale des combattants) des sections d’un large secteur géographique allant de Guer à Malestroit se sont retrouvés ce samedi matin à Réminiac dans la salle polyvalente récemment rénovée. Le maire de Réminiac, Michel Martin, également président de la section locale de l’UNC recevait les représentants de 19 sections morbihannaises de l’UNC et le président départemental de l’UNC, Francis Plancke pour une cérémonie qui a pris un relief particulier. Une quarantaine de drapeaux ont participé aux cérémonies organisées devant le monument aux morts tandis que les élèves de l’école publique Henri Matisse lisaient un poème.

Dans son discours, Francis Plancke a rappelé la tragédie humaine qu’a constitué la première guerre mondiale. « Pour la France, 7,8 millions d’hommes ont été mobilisés, 1,4 millions tués, 4,3 millions blessés et plus de 550 000 faits prisonniers…/…sur 10 adultes masculins de 17 à 55 ans, 8 ont été mobilisés » a-t-il souligné. Ce drame a débouché sur des avancées technologiques et médicales considérables, mais « la première guerre mondiale est une tragédie sans précédent dans l’histoire de l’humanité ». Mais Francis Plancke a aussi rappelé cette réalité « les combattants traumatisés voulaient que cette guerre soit la der des ders, ce message n’a pas été compris ou entendu ».

L’Union Nationale des combattants regroupe 3300 adhérents dans le Morbihan et mène une action constante et déterminée en faveur des anciens combattants de tous les conflits. « Nous sommes l’association d’anciens combattants qui a le plus milité pour que soit attribuée la carte du combattants à tous ceux qui ont été mobilisés de 1962 à 1964 (ndlr: période de la guerre d’Algérie) », insiste Francis Plancke. L’UNC, se lance aujourd’hui dans une nouvelle bataille et demande aujourd’hui que cette décision soit appliquée au niveau départemental grâce à l’inscription des noms des victimes de cette période sur le monument du souvenir de la guerre d’Algérie érigé à Vannes. Pour l’instant seuls ceux tombés de 1952 à 1962 y figurent.

« Nous avons engagé des démarches dans ce sens auprès du Souvenir Français qui s’occupe des Monuments et nous avons bon espoir d’aboutir », renchérit Jean-François Calcet, le secrétaire général adjoint de l’association qui lance un appel à la mémoire collective. « Nous effectuons des recherches pour identifier les militaires du Morbihan décédés ou disparus entre juillet 62 et juillet 64, dont certains sont considérés comme déserteurs. C’est très compliqué et nous lançons un appel au devoir de mémoire à tous ceux qui détiennent des informations dans ce domaine », poursuit Jean-François Calcet.