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Publié le 28 octobre 2013

Plathelminthes invasifs : la nouvelle carte de France de leur présence

Depuis l’été, une forte mobilisation s’est mise en place pour aider le professeur Justine, chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle à établir la carte de la présence en France des plathelminthes terrestres invasifs.

C’est un bel exemple de « sciences participatives », autrement dit de participation active du public à un programme scientifiques. Petit à petit, les témoignages venus de toute la France s’accumulent sur le site du professeur Justine. Et pas que les témoignages, les paquets aussi contenant des spécimens qui vont permettre aux chercheurs d’en savoir un peu plus sur cet inquiétant envahisseur silencieux. Ce ver originaire de Nouvelle-Zélande pourrait mettre en péril l’existence de nos lombrics. Il est qualifié de potentielle « catastrophe écologique majeure » par les scientifiques qui viennent de réaliser une nouvelle carte de la présence de ces vers en France.

Nouvelle carte de France des plathelminthes terrestres invasifs (INPN http://inpn.mnhn.fr) établie le 25 octobre 2013. Vous pouvez la comparer à celle datant du 2 octobre dernier en cliquant ici

Revenons sur quelques points de ce dossier…

Il y a des internautes qui prennent connaissance aujourd’hui seulement de cette affaire, s’en inquiètent et souhaitent des clarifications. Alors reprenons quelques unes de ces questions. Les réponses seront sans doute utiles à d’autres. Pour en savoir plus, allez sur le site du professeur Justine.

D’où vient ce ver? d’abord, pour reprendre les recommandations du professeur Justine, il faut mettre ce terme au pluriel et parler de « ces vers ». En effet il en existe des centaines d’espèces différentes dans leur pays d’origine, dont toutes ne sont pas identifiées. D’ailleurs quatre espèces différentes ont été découvertes en France dont deux seulement ont un nom. Ces vers sont donc originaires de l’Est et de l’Ouest de l’Australie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée (lire à ce sujet le très intéressant article du professeur Justine sur son site).

Dans leur pays d’origine comment se passe la cohabitation avec les lombrics? Il y a aussi des lombrics qui cohabitent avec les vers plats dans leur région d’origine. Mais ces derniers ont toujours vécu ensemble et les lombrics ont donc appris à se défendre contre ce prédateur. Selon le professeur Justine, les lombrics Australiens s’échappent lorsqu’un ver tueur s’approche. Le problème c’est qu’en France comme en Europe, nos lombrics n’ont jamais depuis des millions d’années croisé le chemin des vers plats. Ils sont donc sans défense lorsqu’ils sont attaqués.

En quoi est-il dangereux pour les lombrics? Ces vers sont des prédateurs qui se nourrissent avec les lombrics. Ils les tuent et les mangent. Ainsi, en Grande-Bretagne, dans certaines localités, les lombrics ont totalement disparu et une étude montre qu’en Irlande, la présence des plathelminthes terrestres invasifs aurait provoqué la disparition de 20 % des lombrics… C’est probablement ce qui nous attend. Ce serait une catastrophe car les lombrics jouent un rôle essentiel dans la biodiversité.

Que faire si vous en trouvez?

Un plathelminthe terrestre invasif en train de dévorer un lombric (photo professeur Jean-Lou Justine)

Voici la démarche à suivre si vous trouvez ce ver, donnée par le professeur Justine:

-D’abord, bien vérifier que c’est bien ce ver: comparer avec les photos de cette page

-Ensuite, noter l’endroit (votre jardin? ailleurs? dans la terre? sous un pot de fleurs?

-Faire des photos de près – un bon smartphone vous fera une photo tout à fait convenable – et me les envoyer.

-Récolter le ver avec beaucoup de soin (ne pas l’écraser, le casser)

-Le mettre dans une boîte fermée avec un peu de terre humide, mais pas dans l’eau.

-Garder la boîte au frais (cave, pièce fraîche) mais ne pas le congeler.

-Contacter le professeur Justine pour savoir quoi faire ensuite. (Email: justine@mnhn.fr; Téléphone: 01 71 21 46 47. N’hésitez pas à laisser un message)

-Enfin, si vous en avez chez vous, surtout ne donnez pas vos plantes, ne faites pas de troc pour éviter sa propagation.

VIDEO: un plathelminthe observé et filmé à Angoulême (Charente-Martime) en octobre 

0 commentaire "Plathelminthes invasifs : la nouvelle carte de France de leur présence"

  1. Bonjour,
    Tout à fait d’accord avec Jacky, il faut arrêter de jouer aux apprentis sorciers !
    En revanche, que sait-on des prédateurs naturels de ces vers, je veux dire des espèces indigènes (par exemple le hérisson commun) qui pourraient s’en nourrir et ainsi en limiter l’expansion ?

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