Publié le 25 mai 2018

Questembert. La vie de Molière revisitée à l’Asphodèle

Mardi, sur la scène de l’Asphodèle, la Compagnie « Instant(s) » est venue présenter la pièce « 17 février 1673 » devant des élèves du Lycée Berthelot.

« 17 février 1673. Nous sommes à quelques heures de ce qui sera l’ultime représentation de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière. Enfermé dans sa loge, Molière tente de rassembler son énergie avant de monter sur scène pour jouer « Le malade imaginaire ». Il est bientôt rejoint par son fidèle comédien et ami, Charles Varlet dit La Grange. Celui-ci tentera, en évoquant les souvenirs de Molière, de lui redonner l’énergie nécessaire à la représentation. »

17 février 1673 est une création de la Compagnie Instant(s) qui met en scène la biographie de Molière entrecoupée d’extraits de ses textes les plus célèbres (Le bourgeois gentilhomme, L’avare, Les fourberies de Scapin…) et accompagnée d’une création musicale originale. La mise en scène est signé Hervé Richardot, le même qui a présenté, avec la même troupe « Don juan » fin mars dans cette même salle. On retrouve d’ailleurs tous les ingrédients à la « Richardot » dans cette biographie de Molière : la modernité, le dynamisme, le comique. « Molière était moderne, sa vie ? Ça n’a pas bougé d’un pouce ! » avance Hervé Richardot. Le décor de cette pièce, c’est la loge de Molière, où il attend de monter sur scène, où fatigué il hésite, mais alors pourquoi choisir un jeune comédien (Kevin Kister) pour tenir le rôle d’un vieillard au bout de sa vie ? « Pour rendre la pièce dynamique, avec des dialogues d’aujourd’hui, Molière c’était la farce ». Dans le temps de partage avec la troupe sur le bord de scène, de nombreuses questions des jeunes relatives à la lumière, à la musique vont être posées à Hervé Richardot mais aussi aux comédiens. Hervé Richardot aura ces mots pour terminer : « Le théâtre ça doit être joué, l’étudier oui mais le jouer. »

7 février 1673 mise en scène d’Hervé Richardot, avec : Kevin Krister (Molière), Loïc Delattre (La Grange). Musique de Théodore Lefeuvre. Scénographie de Noémie Mancia.