Oust à Brocéliande

Publié le 25 septembre 2020

Beignon. L’hommage au soldat Bouchouk

Il s’appelait Bengnalem Bouchouk et faisait partie des 400 000 « supplétifs » qui se sont battus aux côtés de l’Armée française pendant la guerre d’Algérie. Abandonnés par la France les Harkis ont été victimes de massacres et ceux qui ont regagné la métropole ont été traités comme des parias, parqués dans des camps, sans aucun soutien de la France. Il a fallu attendre les années 90 pour qu’un semblant de reconnaissance du sacrifice de ces hommes commence à émerger. C’est Jacques Chirac qui a instauré le 25 septembre comme journée nationale d’hommage aux Harkis et autres forces supplétives des armées françaises. C’est donc ce vendredi, que des cérémonies ont été organisées dont une à Vannes. Et à Beignon, c’est en hommage à Bengnalem Bouchouk que les élus et les anciens combattants se sont rassemblés.

Né en 1938 en Algérie, le soldat Bouchouk avait servi en qualité de Harki en 1960 à 1962 au sein du 6è bataillon de chasseurs alpin français jusqu’en 1962, date à laquelle il avait rejoint les écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan. En 1965, il était fier d’obtenir la nationalité française. Après avoir quitté l’armée il avait travaillé à l’usine Citroën de Rennes. C’est à Beignon qu’il habitait avec l’espoir de se faire baptiser. Ce qu’il obtenait en 2016, quelques semaines avant son décès. Bengnalem Bouchouk était heureux de vivre à Beignon, commune qui l’avait « si bien accueilli », répétait-il. Il avait d’ailleurs décidé de léguer sa maison et son terrain à la commune avec, comme seule contrepartie l’entretien de sa tombe…

Ce vendredi matin, après la lecture des textes officiels devant le monument aux morts, le cortège s’est rendu au cimetière pour déposer une gerbe à la mémoire du soldat Bouchouk. Revivez cette cérémonie en vidéo…