Questembert. Un nouveau patron pour l'entreprise Men Bat

Alain Mechineau, à gauche, prend la direction de Men Bat après le départ à la retraite de Jacques Le Marhadour
Alain Mechineau, à gauche, prend la direction de Men Bat après le départ à la retraite de Jacques Le Marhadour, à droite

A Questembert, tout le monde connaît l’entreprise Menbat. Enfin pour passer régulièrement devant les batiments. Mais peu de gens savent que derrière la banale ossature métallique se cache un fleuron de la menuiserie française. Car c’est ici que sont fabriquées les fenêtres qui  servent à rénover les plus prestigieuses demeures haussmaniennes de Paris, les grands hôtels, les bâtiments historiques.

Cette entreprise vient de décrocher le marché de remplacement des fenêtres de l’hôtel Le Crillon à Paris. Un chantier haut de gamme qui vient s’ajouter à une liste impressionnante : lycée Henri IV, Ilot Edouard VII, Cambon, Madeleine, hôpital Pitié Salpétrière, hôtel Bristol, Palais de la Bourse à Bordeaux, théâtre du Capitole à Toulouse ou bien encore l’hôtel Martinez à Cannes…

Quand on pousse les portes des ateliers on découvre un univers où s’associe le respect des plus pures traditions de la menuiserie aux technologies de fabrication ultra-modernes. Ligne de fabrication robotisée permettant des usinages complexes au rythme de 1000 pièces par jour, cadreuses et ponceuses numériques, calibreuse numérique cotoyent ainsi des fenêtres aux tailles impressionnantes et aux formes incroyables. Défi technologique supplémentaire, il s’agit de reconstituer des fenêtres imaginées au 19è siècle tout en respectant les toutes dernières normes d’isolation phonique et thermique…

Ainsi, d’une manière très discrète, Men bat s’est développée au fil des ans, notamment sous l’impulsion de Jacques Le Marhadour. C’est lui qui a développé les capacités de production et qui a su faire face à l’avènement des menuiseries PVC en créant la société Plastimen à Péaulle. Ainsi, Men Bat a pu traverser sans encombre les aléas économiques de ces dernières années, pourtant perturbées et emploie aujourd’hui environ 90 salariés pour un chiffre d’affaire de 14,5 millions d’euros.

Aujourd’hui, c’est un nouveau défi qui s’offre à cette entreprise avec le départ en retraite de Jacques Le Marhadour et le rachat de Men Bat par un goule vendéen, dirigé par Alan Mechineau. Présent ce vendredi matin pour le passage officiel de témoin, ce dernier a tenu des propos très rassurants pour l’avenir de la société « Men Bat restera indépendante, mais va vous permettre d’élargir notre gamme. Nous ne sommes pas là pour supprimer des emplois mais pour développer l’entreprise. Au contraire, nous avons commencé à recruter des vendeurs et nous allons continuer… », affirme Alain Mechineau qui dirige un groupe florissant qui peut s’enorgueillir d’une croissance de 11% l’an dernier. Des résultats qui pourraient être meilleurs encore, nous a-t-il confié, s’il n’y avait pas cette fameuse crise qui plombe le moral du pays et qui paralyse des projets, faute de visibilité sur l’avenir et donc freine l’essor économique de certaines sociétés comme les siennes.

L’impression qui se dégage de cette passation de pouvoirs est plutôt celle « du changement dans la continuité » et d’une certaine sérénité. Jacuqes Le Marhadour est resté en place six mois pour accompagner son repreneur. La qualité de l’entreprise, de sa gestion, des relations sociales ont poussé le préfet Jean-François Savy à faire le déplacement ce vendredi matin à Questembert pour exprimer sa confiance et souligner l’exemplarité de la démarche. Le préfet a notamment assisté à des remises de médailles aux salariés en présence de nombreuses personnalités locales.

Les médaillés du travail (Cliquez sur les images pour les agrandir)

 Découvrez les coulisses de Men Bat :


'Questembert. Un nouveau patron pour l'entreprise Men Bat' a 3 commentaires

  1. 13 juin 2014 @ 21 h 31 min Thouems

    Bravo pour votre réactivité et le compte rendu de cette journée à. Un mot me vient spontanément pour la carrière de mr le mahradour : respect.

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  2. 16 juin 2014 @ 9 h 52 min Paboeuf Paul

    Bravo en effet à cet entrepreneur qui a su développer son entreprise et continuer à investir jusqu’au bout pour qu’elle soit transmissible. Il a aussi su choisir le repreneur qui donnera encore plus d’envergure au groupe.
    La Communauté de Communes a fait ce qu’il fallait pour faciliter le développement de Men-Bat : persuader les Combustibles de l’Ouest ex-Ets Grimaud (Groupe Total) de se déplacer sur la zone de Kervault, faire le lien dans les négociations pour l’acquisition des terrains qui permettaient l’extension des ateliers, et en 2012-2013, inciter le groupe Total à céder les quelques centaines de m² de terrain pollué qui leur restaient pour améliorer l’accès des poids-lourds.
    Merci à M. Le Marhadour, et bienvenue à son successeur, M. Méchineau

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  3. 29 novembre 2014 @ 11 h 32 min Denis Bource

    35 années de travail en commun sont le résultats d’une entente professionnelle de haute qualité. Les compétences professionnelles de l’entreprise MEN BAT mon totalement convaincues avec en plus des relations humaines et connaissances du métier de haut niveau. Je suis aujourd’hui sortie de mon entreprise qui s’appelle SAS BOURCE. Bon vent à MEN BAT ainsi qu’au personnel et aussi à son nouveau PDG. Faites suivre à Monsieur LEMARADOUR que je salues très chaleureusement.

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