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Oust à Brocéliande

Publié le 2 août 2019

Malestroit-Sérent. Pont du Rock: elles sont les coiffeuses des artistes

 

de gauche à droite, Sandrine et Coralie, les coiffeuses du festival

En cette avant-veille de Pont du Rock, une certaine excitation règne chez Cléo couleurs, le salon de coiffure de Sérent. Et pour cause, dans quelques heures, Sandrine Chamaillard va mettre son activité entre parenthèses. Pendant deux jours son salon va tourner au ralenti. Elle, elle prend ses cliques et ses claques: vendredi à 14 heures comme tous les ans, elle sera sur le site de la Daufresne à Malestroit avec tout son matériel et ses produits. Elle devient la coiffeuse d’un autre monde. Celui des artistes. Elle est la coiffeuse du Pont du Rock…

Tout a commencé presque par hasard en 2013 lorsqu’une de ses clientes lui propose de participer à une expérience. Le fameux festival du Pont du Rock est toujours à la recherche de nouveautés pour étonner les artistes qui s’y produisent. Et là, l’idée du moment, c’est alors de leur proposer un service inédit, un ensemble de soins de bien-être, juste pour se faire bichonner, se décontracter, oublier le stress de la scène. Dans ce concept, le salon de coiffure s’impose. Et pourquoi pas? Sandrine relève le défi… Et le succès est immédiat. Au point que désormais, elle est obligée d’emmener Coralie, sa collègue, avec elle pour faire face à la demande. « Au début, j’arrivais un peu avant l’ouverture des portes. Et puis, un jour en début d’après-midi le vendredi, ils m’ont appelé en urgence. Dans le combiné, j’entendais des voix scander mon prénom. J’ai du partir en catastrophe. Maintenant j’y suis dès 14 heures », relate Sandrine qui a voulu comprendre les raisons de cet engouement. « En fait, les artistes vivent en vase clos, ils vont de concert en concert, un peu déconnectés du reste du monde. Et du coup, ça leur fait bien qu’on s’occupe d’eux, de rencontrer des gens, de parler… », analyse Sandrine qui avoue son plaisir de pouvoir échanger avec ces personnages hors du commun dans une ambiance conviviale, presque intimiste. « On travaille sur eux. C’est un moment privilégié… », reconnait-elle, expliquant toujours espérer un autographe, une photo, mais sans réclamer. « C’est un espoir qu’on garde au fond de nous… ». Evidemment, une telle proximité suppose une confiance absolue, donc pas question d’obtenir la moindre confidence, secret professionnel oblige.

Une histoire ou deux quand même. Comme cette rencontre avec le groupe Kyo. « Toute l’équipe est venue se faire coiffer. On avait bien bien tenté d’évoquer l’idée d’une photo, mais sans plus. Et puis, après le concert, ils nous ont appelé en nous disant « ca y est on est prêt »: ils nous attendaient pour faire une photo avec eux », se souvient Sandrine, émue de cette attention. Quelques semaines plus tard, le groupe Kyo participaient à une émission radio. « On a appelé et l’animateur nous a pris en direct. On a pu parler avec eux et ils se souvenaient très bien de leurs coiffeuses du Pont du Rock et de l’accueil qu’ils avaient reçu », ajoute-t-elle. L’accueil du Pont du Rock. C’est semble-t-il, ce qui marque le plus tous ces artistes. « Ils n’en reviennent pas d’être reçus comme ça. C’est quelque chose qui est vraiment le symbole du Pont du Rock, sa marque de fabrique, qu’ils ne retrouvent pas, même dans les gros festivals, ça leur plait et ça les marque ».

Il y a parfois aussi des moments de stress partagés. « Un jour, ma collège devait faire une crête. L’artiste était très tendu. C’est techniquement difficile à réaliser et à plusieurs reprises, il avait eu droit à des loupés. Du coup, ma collègue était aussi tendue. Tout s’est bien passé, la crête était parfaite. Il est revenu nous remercier après son concert, mais sa crête était complètement explosée. Ma collègue était horrifiée. « Ne vous inquiétez pas c’est normal, ça fait partie du spectacle », lui a-t-il lancé en rigolant », raconte Sandrine. Et puis, il y a les petites attentions qui touchent. « Le groupe Deluxe est revenu nous voir quelques années après son premier passage. Ils se souvenaient de nous et sont venus nous saluer… Ca nous a beaucoup touché, ça montre qu’on a une place dans leurs souvenirs ».

Mais quand la nuit tombe sur le Pont du rock, les coiffeuses doivent ranger leurs ciseaux. « Le problème c’est qu’à partir d’une certaine heure, on ne peut plus travailler, à cause des nuées de moustiques qui sont attirées par les néons… », sourit Sandrine. Mais demain, elles seront là, fidèles au poste…

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