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Oust à Brocéliande

Publié le 31 mai 2019

Pays de Ploërmel. Breizh Cop: l’avenir de l’habitat est en ville!

 

« L’objectif est d’atteindre zéro consommation de foncier d’ici 2040… » Cette phrase résume assez bien la philosophie générale de la vaste réflexion que mène actuellement la Région Bretagne dans le cadre de l’élaboration du srraddet (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires). Ce n’est pas une spécificité bretonne, c’est un chantier imposé par la loi Notre (nouvelle organisation du territoire) à toutes les régions françaises dont l’objectif est de fixer des règles de développement qui concerne un champ très large qui recouvre aussi bien l’urbanisme que les mobilités, l’économie ou l’environnement: une sorte de super schéma d’aménagement territorial.

La Bretagne a choisi pour mener à bien cette mission de s’appuyer sur la Breizh Cop. Un projet qui s’étale sur plusieurs années et qui veut répondre aux urgences climatiques et environnementales, dans la lignée de la Cop 21. Un projet que la Région veut mener en concertation avec les habitants. Des concertations ont été menées sur le terrain et sur internet, des ateliers organisés et un panel de citoyens constitué pour en suivre l’évolution pour en faire un ouvrage collectif. En décembre, 38 objectifs ont été approuvés par la Région et depuis, Laurence Fortin, vice-présidente de la Région en charge de l’aménagement territorial s’est lancée dans un Tro breizh en 21 étapes destiné à mobiliser les élus locaux. La dernière étape de cette tournée s’est déroulée lundi à Malestroit où au siège de l’OBC, Laurence Fortin s’est entretenue avec Jean-Luc Bléher, le président de l’OBC et Patrick Le Diffon, le président de Ploërmel communauté.

Au cours d’une conférence de presse Laurence Fortin a donc donné comme exemple fort et concret cet objectif de mettre un terme à la consommation du foncier d’ici 2040. En clair, à cette échéance, il ne sera plus possible de construire sur de nouvelles parcelles. « Le modèle des années 60 où chaque famille avait sa petite maison cote à cote, c’est fini! », a-t-elle résumé. C’est donc dans les villes ou disons les zones agglomérées que devra se concentrer l’habitat à cet horizon. Comment? En partant à la reconquête des logements vacants qui existent dans les villes. Il y en aurait 500 à Ploërmel selon Patrick Le Diffon et 250 à Guer selon Jean-Luc Bléher qui partagent cet objectif. D’ailleurs Patrick Le Diffon est revenu sur cette évolution qui est déjà intégrée dans la politique urbanistique locale du pays de Ploërmel lors de la réunion de son conseil municipal, mardi soir. Il a évoqué la nécessité de peupler les espaces libres, comme par exemple les fonds de jardin en ville, sans cacher que déjà cela faisait émerger des problèmes de voisinage. Laurence Fortin n’a pas caché que ce sujet suscitait beaucoup de débats au cours de cette réflexion régionale. Elle écarte toutefois la solution des cités HLM qui prévalait aussi dans les années 60, d’une concentration verticale dont on a pu voir les limites dans les années 90 avec la crise des banlieues.

Tous les enseignements collectés au cours de ce Tro Breizh vont être examinés et mis en ordre au cours de plusiuers rendez-vous qui s’enchaineront au cours de la semaine prochaine.

1 commentaire "Pays de Ploërmel. Breizh Cop: l’avenir de l’habitat est en ville!"

  1. Les élus ne font que dérouler les préceptes d’un schéma d’aménagement élaboré par une poignée d’urbanistes de la défunte DATAR dans les années 2000 .
    Nos deux présidents de communauté de communes ne me paraissent pas très à l’aise tandis que toute suffisante, Mme Fortin fanfaronne .

    Toujours est il et quoi qu’elle/ils disent, selon le document Breizh COP –Synthèse des COP territoriales/ Octobre 2018, l’objectif N°31 « Mettre un terme à la consommation d’espace agricole et naturel » n’a pas l’adhésion franche, entière et sans réserve des participants.
    Bien loin de là.

    Tous les participants pointent une condition nécessaire :
    l’accompagnement des populations avec tout un discours à préparer auprès des citoyens pour qu’ils s’y intéressent et acceptent les contraintes de cette politique.
    C’est sur qu’avec un « votre pavillon des années 60, c’est terminé » a réécouter Mme Fortin de 6m19 à 7m32 , la communication est déjà réussie.

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