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Oust à Brocéliande

Publié le 30 septembre 2018

Bohal. Une médaille posthume pour le héros oublié de la Résistance

 

Stéphanie Trouillard, 2è à partir de la droite au 2è rang, près du panneau dédié à son grand-oncle.

Journaliste pour France 24, Stéphanie Trouillard est originaire de Nantes avec des racines familiales dans le Morbihan. Depuis plusieurs années, elle s’est spécialisée dans l’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Elle a notamment réalisé en 2017 un webdocumentaire « Si je reviens un jour », les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, l’histoire d’une jeune lycéenne parisienne déportée à Auschwitz. Ce travail de mémoire a été récompensé par de nombreux prix en France et en Europe (Prix Europa, Prix Chaffanjon).

Mais dans la région de Malestroit on connait Stéphanie Trouillard pour le minutieux travail de recherche qu’elle a effectué pour retracer l’histoire de son grand oncle, André Gondet, ce résistant mort à 23 ans sous les balles de l’occupant. Avec le temps, le souvenir de cet homme qui a donné sa vie pour sa patrie s’était estompé. Et c’est Stéphanie Trouillard qui a reconstitué le puzzle de l’histoire d’un héros de l’ombre et s’est battue pour qu’une rue de Bohal porte le nom de son arrière grand oncle. L’inauguration du chemin André Gondet, il y a presque un an a été un intense moment d’émotion (revivez cette cérémonie en cliquant ici). 

Cette cérémonie aurait pu être l’aboutissement de ce long travail mémoriel. Et bien non, Stéphanie Trouillard vient de publier un livre qui relate cette histoire étonnante et poignante, « Mon oncle de l’ombre » (1) et elle nous apprend que André Gondet vient de recevoir la médaille de la Résistance française à titre posthume.

Vous pourrez rencontrer Stéphanie Trouillard qui sera l’une des invitées du salon du livre de Malestroit, le 7 octobre prochain où elle donnera une conférence sur le sujet.

(1)  « Mon oncle de l’ombre », aux éditions Skol Vreizh. Il s’agit d’une enquête sur le grand-oncle de Stéphanie Trouillard, résistant breton et sur le massacre de Kérihuel.

« 12 juillet 1944. Des rafales de mitraillettes brisent le silence de l’aube dans une ferme du Morbihan. André Gondet, 23 ans, s’écroule sous les balles au milieu de ses camarades résistants. Ce sanglant épisode marque les habitants des environs au fer rouge. Dans la famille Gondet, la douleur serre la gorge et scelle les lèvres. La souffrance est aussi vive que silencieuse. Soixante-dix ans plus tard, André n’est plus qu’un nom sur un monument aux morts. De lui, il reste seulement un portrait dans un vieux cadre accroché sur un mur de la maison familiale. Une photo qui finit par attirer le regard et la curiosité de l’une de ses petites nièces. Qui était cet homme dont son grand père ne prononçait pas le nom? Quel était son combat? Par quoi était-il animé? »

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