La Chapelle-Caro. L'artisan électricien cultive le safran

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Chaque jour, Eric et Amandine arpentent les allées qui séparent de petits merlons de terre d’où émergent des petites feuilles vertes. Par ci, par là une fleurette bleue toute allongée apparait, plus ou moins ouverte. Les cueilleurs les récupèrent délicatement C’est au coeur de ces pétales que se cache ce que l’on appelle parfois « l’or rouge », le safran. Cette épice très recherchée est en fait le pistil d’une variété particulière de crocus.

Actuellement, 90% du safran consommé en France vient de l’étranger. Mais depuis quelques années,  la production du safran a été relancée dans différentes régions de France. C’est une activité à priori très lucratives puisque le prix du kilo de safran se négocie aux alentours de 35 000 euros. Mais si le prix est si élevé, c’est qu’il y a une bonne raison. C’est une culture qui demande beaucoup de temps, de patience et de minutie. Car le safran, ça ne pèse pas lourd. Il faut en effet environ 15 à 16 000 pieds de crocus pour espérer récolter un kilo de cette précieuse substance. Et il faut consacrer des jours et des jours à la récolte, puis des heures à leur préparation (tri, séchage, stockage…)

L’appât du gain n’est donc pas la seule motivation qui peut inciter à se lancer dans cette production.  Il faut aussi de la passion. C’est bien ça qui a poussé les deux jeunes gens à tenter l’aventure du safran. Eric Bunaux est originaire du Finistère et artisan électricien de métier. « Il y a trois ans, j’ai eu l’idée du safran et peu à peu cette fleur pleine de parfum et de mystère est devenue une évidence pour moi… », explique cet amoureux de la nature et de la terre. Il a alors suivi une formation de maraicher bio. C’est là que son chemin a croisé celui d’Amandine, une pharmacienne. « Mon métier de pharmacienne ne me passionnait pas. Moi ce qui m’intéresse, c’est la botanique, le monde du végétal », raconte-t-elle.

Ils ont donc alors cherché l’endroit où ils pourraient vivre leur passion et implanter leur production de safran. C’est à la Chapelle-Caro qu’ils ont trouvé l’endroit idéal pour poser leurs valises. Un vaste terrain, bien situé géographiquement, et qui se prête parfaitement à cette culture. Pas travaillé depuis plus de 20 ans, il est en pente, ce qui permet d’assurer le drainage naturel indispensable au bon développement des bulbes.

Une dizaine de jours ont été nécessaires à la plantation des quelques 11 000 bulbes sur un terrain de 1000 m2. Eric et Amandine terminent actuellement à leur première récolte. Ils espèrent récupérer 50 g de safran cette année. A terme, leur production devrait s’établir à environ 750 g par an. « Ici on ne parle pas au kilo », murmure Eric pour qui la culture du safran, c’est l’activité qui vient compléter son activité professionnelle dans une vie tout en équilibre… D’ores et déjà, Eric et Amandine se préparent à élargir leur production aux petits fruits et plantes aromatiques.

Mais en attendant que cette activité maraichère leur permette de vivre pleinement des fruits de la nature, Eric s’appuie sur sa profession. Car c’est en qualité d’artisan électricien  qu’il est installé à La Chapelle-Caro où il s’attache à construire sa clientèle à partir de ses 20 ans d’expérience professionnelle.

Contact :

EB Elec, Crélan, La Chapelle-Caro

Tel. : 07.71.77.27.73

Voir la vidéo mise en ligne sur notre Web Télé en cliquant ici

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