Morbihan. Derrière la galette, l'inquiètude des boulangers-patissiers

Le partage de la galette
Le partage de la galette

 

Le président de la fédération des boulangers-patissiers (à droite) fait part ie des inquiètudes de la profession
Le président de la fédération des boulangers-patissiers (à droite) fait part ie des inquiètudes de la profession

C’est une tradition désormais solidement ancrée. Chaque année au mois de janvier, les boulangers-patissiers du Morbihan se rendent à la préfecture pour partager la galette avec le préfet, certes, mais aussi les représentants des associations caritatives du département. cette rencontre conviviale a donc eu lieu ce lundi matin.

Après avoir insisté sur l’attachement de la profession à ce moment de partage, Eric Blancho, le président de la fédération de la boulangerie du Morbihan a évoqué la période difficile que traverse la profession et ce depuis plusieurs années. « Elle subit de plein fouet les lourdeurs administratives et les contraintes réglementaires qui représentent aujourd’hui un véritable frein à notre activité », souligne Eric Blancho qui cite notamment les compte pénibilité totalement inadapté au fonctionnement des petites entreprises et les formalités en direction des salariés lors de la vente du fonds de commerce. Et le président constate que la situation des entreprises de proximité et donc des boulangers-patissiers continue de se dégrader, d’autant qu’il soulève une autre difficulté, celle rencontrée par les futurs repreneurs à obtenir un accord de financement. « A ce rythme-là, nous sommes en droit de se demander combien de communes risquent de se retrouver sans artisan boulanger demain », s’inquiète Eric Blancho qui « tire la sonnette d’alarme » et demande au préfet de faire remonter ces inquiétudes au gouvernement. Donc dans ce contexte « peu réjouissant », le président de la fédération souligne les efforts faits par les professionnels pour préserver et développer les compétences de leurs salariés qui demain devront prendre la relève. Il a aussi mis en avant les atouts que développent les boulangers-patissiers face à « une concurrence féroce ». Des atouts qui tiennent en 5 mots : savoir-faire, fait-maison, qualité, créativité et service à la clientèle…

Message bien reçu a laissé entendre le préfet qui a rappelé qu’il avait déjà fait remonter au gouvernement les préoccupations des professionnels sur les tracasseries administratives. En ce qui concerne la pénibilité, il a souligné que tout le monde reonnait l’intérêt de cette disposition mais  que « on a intérêt à faire le plus simple possible ». Il a reconnu que la garantie de qualité était sans aucun doute la meilleure façon pour les professionnels de se maintenir face à des produits plus industriels. Il s’est réjoui de la forte représentation des associations caritatives dont il a souligné le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’équilibre de la société à un moment ou il faut « faire attention aux exclusions, aux difficultés rencontrées par les gens », des thèmes « qui prennent aujourd’hui une connotation particulière ». Le préfet a souligné que dans le Morbihan, l’Etat consacre 10 millions d’euros au social et à l’hébergement d’urgence.

L’heure était venue de déguster cette fameuse galette des rois réalisée par François Morio, artisan installé à Vannes qui a obtenu le 1er prix du concours départemental de la galette aux amandes 2014.

Les lauréats départementaux

Le partage de la galette à la préfecture est aussi le moment de présenter les lauréats de différents concours organisés dans le Morbihan.

Concours départemental de la galette aux amandes :

1-François Morio; 2-Gilles Gergaud, Sulniac; 3-Christophe Helle à Vannes

Concours départemental de la baguette de tradition:

1- Etienne Crespin à Lorient; 2-Rémy Cloarec à Cléguer; 3-Hervé Plaud à la Roche-Bernard

Concours départemental du croissant au beurre :

1-Rémy Cloarec à Cléguer, 2-Patrice Golvet à Bréhan; 3-Jean-François Harnois à Noyal-Pontivy

 


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