Sérent. Celvia rêve de Mac Do et recrute toujours plus

« Je n’aurai jamais pensé il y a 5 ans a moment du plan social de Doux que j’aurai en 2017 autant de mal à recruter… ». C’est en substance le message adressé par Bastien Marty, le directeur de l’usine Celvia de Sérent aux salariés rassemblés, vendredi, pour la traditionnelle cérémonie de remise de médailles du travail (voir ci-dessous). Chaque année, le directeur fait le point de l’évolution du site et dresse les perspectives de développement.

Et depuis 4 ans, la courbe ne cesse de grimper pour atteindre des sommets quasi spectaculaire cette année, notamment en terme de création d’emplois. En un an, Celvia a créé 120 emplois ce qui porte à 300 les effectifs de l’usine alors qu’elle n’en comptait plus qu’une soixantaine en 2012, lors du drame social de Doux. Et ce n’est pas fini, puisque Celvia veut créer 50 emplois supplémentaires d’ici la fin de l’année 2017. Le problème, c’est que les candidats se font rares, trop rares. Pourtant la direction multiplie les initiatives pour recruter quitte à explorer des voies totalement nouvelles telles que la distribution de tracts publicitaires dans les boites aux lettres. Mais le retour n’est pas à la hauteur des besoins. Celvia a passé un partenariat avec Pôle emploi pour mettre en place un stage de formation des nouvelles recrues: seuls 8 places sont pourvues sur les 20 disponibles!

« Nous souffrons de la mauvaise image qui s’attache au travail en abattoir. Mais aujourd’hui les méthodes de travail n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient dans le passé. Les postes sont automatisés, l’environnement est propre et nous apportons une attention toute particulière à améliorer sans cesse les conditions de travail… », souligne Bastien Marty. Les besoins en renforts sont multiples et concernent aussi bien les opérateurs que les techniciens de maintenance, les chefs d’équipe, les encadrants (¤)…

La bonne santé de Celvia est lié notamment à la parfaite adéquation entre sa production et la demande du marché qui veut de la viande d’origine Française. Bastien Marty a d’ailleurs rendu hommage aux éleveurs qui alimentent l’usine, tous situés dans un rayon de 80 km autour du site de Sérent. Mais ce sont aussi les investissements consentis depuis plusieurs années pour améliorer et moderniser la chaine de production qui portent leurs fruits.

Le rêve américain de MacDo

Une stratégie qui concerne désormais l’amélioration par exemple des locaux sociaux et administratifs, des vestiaires avec la construction d’une surface de 1200 m2 de bâtiments neufs pour une somme de 1,4 millions d’euros… L’objectif étant de produire plus (actuellement plus de 300 000 poulets par semaine) mais surtout avec un niveau qualitatif toujours plus élevé en ayant recours aux technologies de pointe. Actuellement, les morceaux de poulet sont examinés aux rayons X afin de détecter et d’éliminer d’éventuels minuscules débris d’os.

Un souci qualitatif qui jouera un rôle prépondérant dans l’évolution du site, ces prochains mois. En effet, Celvia pourrait être retenu par McDonald’s pour fournir des filets de poulet d’ici juin 2018. « Fournir du filet MacDo, un super challenge… », commente Bastien Marty. Le géant américain de la restauration rapide est en effet un client très, très exigeant pour ses fournisseurs auxquels il impose un des cahiers des charges les plus contraignants sur la qualité certes, mais aussi sur les prix. Des contraintes qui remontent jusqu’à l’origine de la viande et donc jusqu’au producteurs. Mais à la clé de ce « rêve américain », il y a des volumes fabuleux et aussi une véritable image de marque qui peut constituer un sésame pour conquérir d’autres marchés et donc assurer le développement des activités du site sur le long terme.

(¤) si vous souhaitez postuler à un emploi chez Celvia, c’est simple : téléphonez au standard de l’usine (02 97 72 41 60).

La liste des médaillés du travail :

Les médaillés de l’usine de Sérent:

Les médaillés de l’usine de Saint-Jean-Brévelay (la cérémonie de remise aura lieu le 6 octobre)