Vannes. Opération anti-stup des gendarmes sur les Iles

Une imposante présence des gendarmes, des barrières métalliques pour canaliser le flot des passagers vers un maitre chien… C’est un accueil inhabituel qui attend, ce mardi, les touristes leur descente de la navette assurant la liaison entre Port-Blanc et l’Ile aux Moines… « C’est la première fois que nous menons une telle opération, ciblée sur la recherche de stupéfiants », explique le commandant Françoise Poulain, qui dirige la compagnie de gendarmerie de Vannes. Pas d’alerte particulière mais une action préventive qu’impose l’évolution de la population estivale.

Indigo est à la pointe des opérations. Agé de 5 ans ce chien est un expert de la recherche de stupéfiants affecté à l’un des trois groupes cynophiles de la gendarmerie susceptibles d’intervenir en Bretagne. A 20 mètres, le flair infaillible d’Indigo est capable de détecter la présence de substances illicites mais pas seulement. Car Indigo fait partie d’une unité spéciale, SAMBI (pour Stupéfiants, Armes, Munitions et Billets) composé de chiens efficace dans ces quatre domaines d’investigation. Ce mardi c’est à quelques centimètres de son museau que passent les touristes. Si jamais le chien marque l’arrêt, alors la personne fait l’objet d’une fouille approfondie. Un travail en amont très appréciable pour les 5 gendarmes qui pendant la période estivale sont affectés au poste de l’Ile aux Moines. A tour de rôle, ce poste est dirigé par un des commandants des communautés de brigades de la compagnie de Vannes. Aujourd’hui c’est le patron de la brigade de Vannes qui assure cette mission. Les 4 autres militaires sont des réservistes qui jouent un rôle déterminant sur tout le territoire surveillé par la gendarmerie du Morbihan, en particulier dans les zones les plus touristiques qui connaissent un afflux de population.

« Nous sommes 615 habitants sur l’Ile en hiver, mais en pleine saison la population passe à près de 6000 habitants, sans compter peut-être 4000 personnes qui viennent passer la journée, détaille Philippe Le Bérigot, le maire de l’Ile aux Moines qui apprécie cette présence renforcée des forces de l’ordre. C’est indispensable pour rappeler aux gens qui viennent que même en vacances sur une île, il faut respecter les règles de bonne conduite, les arrêtés municipaux ». Car même la confrontation des piétons et des cyclistes peut parfois déboucher sur des accrochages. Sans parler de quelques méfaits qui peuvent paraître anodins mais qui peuvent sérieusement perturber le quotidien des victimes. Au palmarès figurent les vols d’accessoires automobiles, les paniers de vélos, les vélos eux-mêmes qui sont empruntés.

Les gendarmes de l’Ile aux Moines patrouillent à pieds ou à VTT, histoire de pouvoir surveiller les sentiers côtiers, les plus à l’écart dont l’isolement peut inciter à quelques comportements délictueux. Mais ils effectuent aussi leurs contrôles à Port-Blanc dans la journée, où le nombre important de véhicules en stationnement est aussi une tentation pour les malfaiteurs. La nuit, ce sont leurs collègues de Vannes qui prennent le relais.

Ce mardi, la première opération anti-stups sur l’Ile aux Moines s’est révélée infructueuse. A 15 h 30, les gendarmes embarquent pour répéter leur opération sur l’Ile d’Arz, toute proche. Et cette fois, le chien de l’équipe cynophile a détecté des produits stupéfiants (résine de cannabis) sur deux passagers, à leur descente de bateau…