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Oust à Brocéliande

Publié le 7 juin 2017

Malestroit. Accident de bus : comment les collégiens ont été pris en charge

Un accident de car scolaire transportant des enfants avec plusieurs blessés… C’est la trame d’un scénario catastrophe que tout le monde redoute mais qui fait partie de ces évènements dont on pense qu’ils n’arrivent jamais. Et pourtant, mardi matin, ce cauchemar est devenu réalité entre Sérent et Malestroit. Même s’ils sont rarissimes, ces scénarios sont soigneusement anticipés par des formations qui débouchent sur ce que l’on appelle des « protocoles ». C’est cette mécanique théorique qui s’est mis en oeuvre mardi matin après l’accident du car entre Sérent et Malestroit et qui a montré son efficacité. Voici comment les deux établissements concernés, le collège Yves Coppens et le collège Saint-Julien de Malestroit gère cette expérience inhabituelle.

Tous rendent hommage au professionnalisme des services de secours, mais aussi du transporteur. Ce mercredi matin, le transport des élèves s’est déroulé normalement, mais un accompagnateur supplémentaire se trouvait dans celui assurant la ligne Sérent-Malestroit

Au collège Saint Julien

« Nous avons déjà été alertés, préparés sur la gestion de situations de crise par la direction diocésaine de l’enseignement catholique », explique Irène Gaudion, la directrice du collège Saint-Julien dont plusieurs élèves se trouvaient dans le bus accidenté. « Dès que nous avons été informés de l’accident, j’ai décidé de me rendre sur place accompagnée d’un membre de l’encadrement. L’accident s’est produit à 7 h 45 et nous étions sur les lieux de l’accident un quart d’heure plus tard. Ce n’est pas quelque chose qui est prévu dans le protocole officiel, mais je considère que la mission d’un chef d’établissement catholique est d’être toujours aux côtés de ses élèves » ajoute la directrice.

Parallèlement, l’accueil des élèves impliqués dans l’accident s’organise au collège avec la mise en place d’une cellule d’accueil. Deux salles sont libérées, tandis que deux psychologues accueillent les élèves. Le Frère paroissial se déplace également, ainsi que le directeur Diocésain et le chargé de mission. Un petit déjeuner est offert aux élèves qui seront ensuite suivis par l’équipe. « Après un tel évènement, il fallait que nous posions une parole d’adulte qui soit rassurante mais vraie. Si ce n’est pas grave, il faut le dire, si c’est grave, il faut le dire aussi… », témoigne Irène Gaudion.

Certains élèves sont restés dans l’établissement, parfois pour retourner en cours. D’autres ont souhaité repartir chez eux. « Nous avons vérifié dans ce cas que leurs parents venaient les chercher et qu’ils ne resteraient pas seuls chez eux… », insiste-t-elle.

Ce mercredi matin, la rentrée s’est déroulée normalement. Demain jeudi, les psychologues seront encore là pour accompagner les collégiens vers leur retour à la vie normale…

Au collège Yves Coppens

Dans ce collège public, également, une cellule d’écoute a été mise en place intégrant l’infirmière, l’assistante sociale puis la direction Académique a renforcé ce dispositif par l’envoi d’une autre assistante sociale et d’une infirmière qui font partie d’un dispositif départemental.

« La cellule de gestion des situations traumatisantes a en effet été activée au niveau de la direction départementale de l’Académie. Ce qui permet le suivi de la situation par des porfessionnels médicaux… », explique Tugdual Claquin, le directeur du collège Yves Coppens.

Arrivés dans leur établissement, les élèves ont ainsi pu échanger avec ces interlocuteurs tout en partageant une petite collation. Au cours de la matinée, certains élèves ont souhaité retourner en cours, d’autres ont été récupérés par leurs familles.

« Dans l’après-midi, je suis resté en liaison avec les familles et nous avons demandé aux élèves s’ils étaient prêts à reprendre le bus. Tous ont dit oui… », indique Tugdual Claquin. Ce matin il était à la grille du collège pour accueillir les élèves, et s’enquérir de leur état. « J’ai vu tous les élèves. De toute façon, nous allons poursuivre cet accompagnement et je vais rester en contact avec les familles pour pouvoir faire face à d’éventuelles difficultés qui pourraient apparaître », précise le directeur.

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