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Faits divers

Publié le 6 mai 2017

Morbihan. Sapeurs-pompiers : ces piliers qui partent en retraite

Ce sont quatre « piliers » du service d’incendie et de secours du Morbihan (SDIS) qui viennent de prendre leur retraite. Le lieutenant-colonel Philippe Cillard, chef d’Etat-Major Opérationnel, le médecin de classe exceptionnelle Philippe Danion, médecin-chef, le lieutenant-colonel Joël Mameaux, chef du groupement territorial de Vannes, Michel Retho, chef du groupement Ressources Humaines font en effet parties des figures emblématiques du service des sapeurs-pompiers qui ont marqué son histoire. Ils ont tous les quatre, chacun dans leurs fonctions, été les artisans du développement de ce service et souvent acteurs de profondes évolutions tant en matière d’organisation que de fonctionnement. Une cérémonie a été organisée aucours de laquelle Gilles Dufeigneux, président du Conseil d’Administration du SDIS, a retracé les carrières de ces pompiers d’exception. Une cérémonie conviviale, mais empreinte de beaucoup d’émotion tant de la part des nouveaux retraités que de leurs collègues et amis.

Vous retrouverez ci-dessous une brève synthèse de la carrière professionnelle des retraités et en lien la description précise qu’en ont fait les responsables du SDIS.

 

 

Le colonel Joël Mameaux

Il est, selon sa hiérarchie, le parfait exemple du « Made in Morbihan ». Le colonel Mameaux, c’est l’un des visages les plus familiers des sapeurs-pompiers du Morbihan. En 2005, il est nommé chef du groupement territorial de Vannes avec pour rôle de faire le lien entre la Direction et les centres de secours ou encore les élus locaux. Le colonel Mameaux est aussi ce qu’on pourrait appeler un « précurseur-innovant ». C’est lui qui par exemple a mis en place le CTA-CODIS, le service de centralisation de l’alerte, là où arrivent vos appels lorsque vous composez le 18.

En 1999, celui qui a obtenu le grade de commandant devient responsable du service technique, puis, très vite, chef du groupement logistique. Là, encore il sera précurseur dans de nombreux domaines, en particulier dans la mise à disposition d’engins polyvalents, comme les Fourgons Mousse Grande Puissance (FMOGP) ou encore les Camions citernes-ruraux (CCR) qui ont cette particularité de lutter contre les feux de bâtiment ou de forêt.

Il a mis au point ou piloté de nombreux dispositifs novateurs, tels que la spécialité sauvetage côté, la section Grimp (groupement de recherches et d’intervention en milieu périlleux), le démarrage des formations feux de forêt ou encore l’élaboration  d’engins polyvalents comme la FMOGP ou le CCR. A l’heure où l’on revendique de plus en plus notre identité locale, le colonel Mameaux est le parfait exemple du « Made in Morbihan ».

Pour en savoir plus sur la carrière du Colonel Mameaux

Le colonel Philippe Cillard

Voici un chef d’Etat Major opérationnel qui a débuté tout en bas de la « grande échelle ». Avant de devenir le 1er chef d’Etat Major du Morbihan, Philippe Cillard a débuté comme Sapeur-pompier 1ère classe dans le Val d’Oise au sein du centre de secours de Taverny dans le Val d’Oise. Il venait de rencontrer la passion de sa vie. Il passe son concours afin de devenir professionnel, toujours au sein du centre de secours de Taverny.

Rapidement, ses compétences et aptitudes sont repérées par la hiérarchie qui l’incite à passer son concours d’officier dès l’année suivante. La réussite est au rendez-vous, Philippe Cillard devenant sous-lieutenant en 1984. Celui qui a un goût prononcé pour l’action et l’adrénaline émanant des interventions est amené à gérer une équipe à Tavarny, puis au centre de secours d’Argenteuil.

Nommé lieutenant, il rejoint ensuite la caserne de Montigny-Les-Cormeilles où, à 28 ans, il assure la fonction de chef de centre.

En 1993, alors qu’il est officier depuis 9 ans, le capitaine Philippe Cillard, attiré par ses racines bretonnes, demande sa mutation en Morbihan. Là, il devient chef du service Prévention, un domaine très technique mais également très ouvert sur l’extérieur qui l’amènera à entretenir des relations régulières avec les élus, les cabinets d’architectes ou encore les bureaux de contrôle. La Prévention deviendra en quelque sorte son cheval de bataille et en devient le responsable départemental.

En 2013, il devient le premier chef d’Etat major opérationnel de l’histoire des pompiers du Morbihan

Pour en savoir plus sur la carrière du colonel Cillard

Médecin colonel Philippe Danion

Quel surprenant parcours que celui du médecin-colonel Danion. Né en 1955, à Versailles, de parents originaires d’Augan, en pays de Brocéliande, rien ne le prédestinait à devenir praticien… Pour des raisons de santé, les généralistes qu’il l’avait consulté conseillent à ses parents de le placer dans un pensionnaire d’une région montagneuse, en lieu et place de Briançon. Il y restera de ses 4 ans à ses 16 ans, rejoignant le foyer familial exclusivement à l’occasion de la saison estivale.

D’abord jardinier en région parisienne, où continuent de résider ses parents, il choisit de venir exercer la profession d’ambulancier à Vannes, en Morbihan, son département d’attache.

Mais, à 20 ans, il décide de retourner à Paris pour suivre des études de médecine. Il continuera d’exercer son métier d’infirmer en parallèle de son cursus universitaire, une façon atypique de financer ses études longues et ambitieuses.

A force de persévérance, en 1985, alors qu’il exerce au sein d’un service de réanimation néo-natale, il décroche le statut de médecin pédiatre. Une spécialité « pointue » qu’il met entre parenthèses pour revenir en Bretagne.

De médecin capitaine, à médecin commandant puis médecin lieutenant-colonel, Philippe Danion parviendra finalement à devenir médecin sapeur-pompier professionnel en 2004, année à partir de laquelle celui qui devient médecin de classe exceptionnelle conjugue ses missions des 3SM avec celles de son cabinet libéral qu’il a ouvert à Sainte-Hélène.

Philippe Danion conduit en parallèle de nombreuses missions humanitaires qui l’ont régulièrement amené à se rendre au Mali, pays avec qui il entretient des liens particulier à travers l’association Kidal, ou, encore, lorsqu’en 2010, suite à un séisme majeur, il s’est proposé comme médecin-volontaire durant 3 semaines à Haïti. Le médecin-colonel a d’ores-et-déjà décidé de continuer son engagement en restant médecin sapeur-pompier volontaire

Pour en savoir plus sur la carrière du médecin-colonel Philippe Danion

Michel  Retho 

Avant de rejoindre l’univers du public, Michel Rétho a fait ses premières armes dans le privé. CAP employé de bureau et BEP en poche, il a d’abord travaillé 5 ans chez Bretagne Bois, une entreprise située à La Chapelle-Caro, non loin de Sérent, sa commune d’origine. Comptable dans un premier temps, il exercera finalement le métier de commercial, au retour de son service militaire.

Las des déplacements, en 1979, il tente sa chance à un concours administratif organisé au sein de l’office départemental d’HLM du Morbihan. Premier sur la liste, il réussira à choisir son poste aux ressources humaines et à la comptabilité. Très vite, il concentre son attention et ses actions non pas sur les chiffres, mais plutôt sur la gestion du personnel. Un domaine qui le passionne. Très vite, il devient le pilier des ressources humaines de l’office HLM

En 2001, 6 mois après la départementalisation, Michel Rétho, désireux de se lancer un nouveau défi professionnel, intègre le Service d’incendie et de secours du Morbihan comme chef du service des Ressources humaines.

Pour en savoir plus sur la carrière de Michel Retho

 

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